Au Tchad, l’Union des cadres chrétiens salue les avancées de l’accord de paix
Françoise Niamien – Cité du Vatican avec Séverin Ndingatoloum (N’Djamena, capitale)
Le président de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby Itno, a signé lundi à Doha, au Qatar, un accord avec une quarantaine de groupes politico-militaires auquel deux importants groupes rebelles ont refusé de participer.
Depuis cinq mois, divers acteurs tchadiens négocient sous l’égide du Qatar pour mettre fin à des décennies d’instabilité dans ce pays de seize millions d’habitants qui a connu plusieurs coups d’Etat. L’accord de Doha constitue une étape majeure en vue de la tenue du dialogue national inclusif entre toutes les forces politiques et sociales du pays.
Un appel à la participation de toutes les composantes
L’Union des cadres chrétiens du Tchad (UCCT) s’est félicité de la signature de cet accord de paix pour le bien des tchadiens. «Nous nous réjouissons de la signature de cet accord de paix entre le gouvernement et les politico-militaires», a confié Ngaradoum Alladigue. Le président de l’UCCT espère que les autres groupes politico-militaires non signataires reviendront sur leurs décisions en vue de contribuer au bon déroulement du Dialogue National Inclusif pour une paix durable tant souhaitée par les tchadiens.
En ce qui concerne le quota attribué aux différentes délégations, l’Union des cadres chrétiens du Tchad recommande au Comité d’organisation du dialogue national Inclusif (CODNI) une répartition équitable, en considérant que tous les partis politiques se valent au même titre depuis l’instauration de la transition.
L’accord de Doha
Depuis cinq mois, différents acteurs tchadiens négocient sous l'égide de l'émirat du Golfe pour mettre fin à des décennies de troubles et d'instabilité au Tchad, qui a connu plusieurs coups d'Etat. Cet accord prévoit entre autres, un cessez-le-feu général, la mise en place d'un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, l'adoption et l'application d'une loi d'amnistie ainsi que la libération réciproque des prisonniers de guerre.
Les mouvements politico-militaires signataires de cet accord s'engagent aussi à n'entreprendre aucune intrusion, action armée ou attaque de quelque nature que ce soit contre le gouvernement de transition. L'accord a mentionné la tenue dans les meilleurs délais à N'Djamena du dialogue national inclusif dont les résolutions seront contraignantes.
Au cours de ce dialogue national prévu le 20 août courant, les mouvements politico-militaires ont exigé à ce que des questions relatives à la réforme de l'armée, la révision de la charte de transition, l'inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition soient inscrites sur l’agenda.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici