Cameroun: l’UCAC inaugure l’année académique sur le thème de la synodalité
Marie José Muando Buabualo (Cité du Vatican) et Paule Valérie Mendogo (Edéa)
L’Université Catholique d’Afrique Centrale de Yaoundé, au Cameroun, a ouvert mercredi 26 octobre sa rentrée académique 2022-2023 au campus de Nkolbisson. La cérémonie s’est déroulée en présence notamment du ministre de l’Enseignement Supérieur et Chancelier des Ordres académiques, le professeur Jacques Fame Ndongo; de l’archevêque métropolitain de Yaoundé et Grand Chancelier de l’Université Catholique d’Afrique Centrale, Mgr Jean Mbarga, qui a invité les étudiants à devenir des créateurs d’emplois en arrimant le savoir théorique au savoir pratique. Étaient également présents les évêques de la Conférence Épiscopale Provinciale de Yaoundé, les ambassadeurs et les chefs de missions diplomatiques; les autorités d’institutions d’enseignement, politico-administratives et traditionnelles; ainsi que le personnel des services d’appui.
La synodalité comme modèle de gouvernance pour le développement
Cette rentrée académique a été marquée par une leçon inaugurale autour du thème: «Synodalité : une approche de gouvernance pour nos sociétés africaines», présentée par sœur Angèle Makiang, de la congrégation de Marie Reine des Apôtres de Yagoua, professeure et directeur du département de droit canonique. Pour elle, la synodalité est une manière efficace de gestion et de prise de décision au sein de l’Église. Elle est également un concept et une réalité qui profitent aux systèmes de gouvernance pour un mieux-être social. La sœur Makiang a proposé les valeurs de l’agir synodal, en vue de former une société plus juste, où tous se sentent fiers d’être citoyens, et où tous participent à son fonctionnement. «L’Église doit prendre le courage de revoir son mode de fonctionnement pour vivre et accomplir efficacement sa mission qui consiste à annoncer l’Évangile pour que tous parviennent au salut», a-t-elle insisté.
Des principes à suivre
Pour la religieuse, la synodalité de l’Église ne peut se réaliser que grâce à la consultation, qui implique l’écoute et la participation de tous au discernement. Cela signifie une prise en considération n'excluant personne, et une prise de décision que chacun reconnaisse. Solidarité, respect de la dignité de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, dialogue vrai démuni de toute hypocrisie et de la tendance à imposer son point de vue, effort d’inclusion et d’intégration de tous: autant de principes à promouvoir dans les démocraties en Afrique, a ajouté sœur Angèle. Avec une condition supplémentaire: l’exercice d’une autorité qui soit réellement au service, à l’écoute, et applique le principe de subsidiarité à travers la décentralisation.
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