Ghana: les évêques dénoncent la corruption, cause des crises
Vatican News
Les évêques ghanéens ont haussé le ton pour dénoncer la montée en puissance de la corruption dans la gestion du pays, cause de la pauvreté et de l’insécurité. Ils ont pointé du doigt ces différents maux qui minent la société ghanéenne, avant d’appeler à la prise de responsabilités pour calmer la colère de la population et ramener le calme dans le pays.
La société ghanéenne et ses maux
Les pasteurs de l'église catholique au Ghana ont, dans leur communiqué rappelé la légèreté avec laquelle leur interpellation sur la situation du pays a été prise. Car, disent-ils, «dans notre communiqué l’année dernière, nous avons listé quelques défis face auxquels notre nation était confrontée». Il est dommage de constater qu’une année après, «la situation s’est empirée». Les pasteurs constatent une montée en puissance de ces maux qui sont entre autres: «L’inflation, le chômage, la pauvreté, la corruption, l’orgueil, le carnage, manque de patriotisme, la faiblesse des institutions publiques, une culture de l'impunité, la traite des êtres humains et les enlèvements». Face à tout cela, les évêques n’ont pas hésité à nommer les responsables, en situant chacun dans le rôle qu’il doit jouer pour le bien de la population.
La frustration et la colère du peuple
Les évêques dans leur déclaration portent la voix des ghanéens qui, selon eux sont: «fâchés, frustrés et déçus, leur colère grandit». Les pasteurs lancent un appel à une action urgente «pour calmer la colère et la frustration de cette population», insistant sur le fait que les interpellations précédentes n’ont donné aucune suite favorable dans le sens de résolution de la situation socioéconomique du pays. Pour eux, la réussite de cette action ne peut être possible qu’à travers «une large consultation de la population», qui peut être une grande aide pour le développement d’une économie au service de tous.
Les évêques rappellent à la responsabilité
Les prélats ghanéens appellent ensuite «les acteurs commerciaux, les hommes d’affaires [à] ne pas profiter de la situation actuelle pour rendre les personnes ordinaires plus pauvres».
Aux hommes politiques, les évêques rappellent qu’il faut savoir consacrer leur volonté au service de la population et non d’un parti politique et d’un intérêt égoïste.
La conférence des évêques demande enfin aux agences compétentes responsables de la protection et de la conservation des ressources naturelles de poursuivre ceux qui financent des activités causant de graves dommages au pays, telles que l'exploitation minière illégale. Ceci afin que l’exploitation des ressources du pays ait lieu au bénéfice de toute la population.
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