En Somalie, plus d'un demi-million d'enfants menacés par la famine
Vatican News
Des centaines de millierds d'enfants somaliens sont menacés de crise de malnutrition d’ici quelques mois, alerte l’ONG Save the children. Selon cette ONG, «plus d'un demi-million d'enfants somaliens risquent d'être confrontés à la forme la plus mortelle de malnutrition d'ici avril prochain». Cette grave crise est due à «la sécheresse, la hausse des prix des denrées alimentaires, des conflits et des épidémies».
Save the Children, l'organisation internationale qui se bat depuis plus de 100 ans pour sauver les filles et les garçons et leur garantir un avenir, appelle à l'allocation urgente de fonds internationaux pour éviter que«les pertes massives de vies humaines survenues lors de la famine de 2011 ne se reproduisent».
Selon de nouvelles données, «la moitié de la population, soit 8,3 millions de personnes, sera en situation de crise alimentaire (IPC3 et plus) d'ici avril 2023. Il y a actuellement 5,6 millions de personnes qui souffrent de cette maladie. On estime que 1,8 million d'enfants souffrent de malnutrition sévère et que 513 500 d'entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère». Face à la croissance considérable du nombre des victimes des catastrophes naturelles, des actions doivent être engagées en urgence. Car, «sans action immédiate, le nombre de personnes confrontées à des conditions proches de la famine triplera pour atteindre 727 000 d'ici juillet prochain» a poursuivi le communiqué.
Une catastrophe en prévision
Dr Binyam Gebru directeur national adjoint de Save the Children en Somalie témoigne que «depuis plus d'un an, l’ONG met en garde contre la catastrophe qui se prépare en Somalie et qui menace la vie de millions d'enfants». D’après lui, «nous assistons à l'une des pires crises que nous n’avions jamais connues, avec cinq saisons des pluies consécutives» qui occasionnent la famine dont souffrent de «millions de personnes».
La nouvelle analyse de l'International Iniziative Promozioni Cine (IPC), a-t-il ajouté, montre que si «le financement de cette urgence n'est pas rapidement augmenté, la moitié de la population sera en situation d'insécurité alimentaire grave ou ne pourra satisfaire que ses besoins minimums». Cette crise est l’une des rares depuis 2011 a souligné le communiqué, s’interrogeant sur ce qu'il «faudra pour secouer la communauté internationale afin qu'elle fournisse non seulement des fonds immédiats pour maintenir les gens en vie aujourd'hui, mais aussi des solutions à long terme pour lutter contre la faim et les crises climatiques qui tuent les enfants»
L’ONG a procédé à une classification des crises, fournissant des «informations stratégiquement pertinentes pour les décideurs qui se concentrent sur des objectifs à court terme pour prévenir, atténuer ou réduire l'insécurité alimentaire grave qui menace des vies». Ces informations différentient les niveaux de gravité de l'insécurité alimentaire aiguë en classant les unités d'analyse en cinq étapes distinctes: «Minime/inexistant, Stressé, Crise, Urgence et Catastrophe». Chacune de ces phases a des implications importantes et distinctes quant au lieu et à la meilleure façon d'intervenir, et influence donc les objectifs prioritaires de l'intervention d'urgence.
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