L’épiscopat d’Afrique centrale réfléchit sur la pastorale des migrants et la synodalité

Aristide Ghislain Ngouma – Brazzaville

Les évêques membres du conseil permanent de l’Association des conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale (ACERAC) se sont réunis pendant six jours à Brazzaville. Ouverts officiellement mardi 7 février par Mgr Edmond Djitangar Goetbe, archevêque de N’Djamena, président de la Conférence des évêques du Tchad (CET) et président en exercice de l’ACERAC, les travaux du Conseil permanent se sont déroulés dans un climat de communion et de fraternité. Aidés par les experts, les présidents des six conférences épiscopales de la sous-région ont abordé une série de questions liées à la vie de leur institution. Ils sont revenus en particulier sur certaines résolutions issues de la 12è assemblée plénière de l’ACERAC, tenue du 17 au 24 juillet dernier, après deux ans de report imposé par la pandémie du Covid-19. 

Guide pastoral pour les migrants

L’assemblée plénière, qui s’est déroulée l’année passée à Mongomo, en Guinée équatoriale, avait comme thème «Le phénomène des migrations des jeunes: le cas de l’Afrique centrale». En revenant sur les recommandations de cette 12è rencontre triennale, les membres du Conseil permanent ont réfléchi sur l’élaboration d’un guide pastoral pour les migrants, conformément à la volonté de l’ensemble de l’épiscopat d’Afrique centrale. Les participants se sont fixés une échéance pour examiner le questionnaire soumis par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, à qui avait été confiée la responsabilité d’élaborer ce guide. Ainsi, dans les prochaines semaines, une réunion de travail regroupera à Douala les membres délégués par chaque Conférence épiscopale dans le cadre de la rédaction du document.

Phase continentale du synode

L’autre point qui a dominé la réflexion des évêques membres du Conseil permanant est celui du synode sur la synodalité dont la prochaine rencontre au niveau continental aura lieu du 1er au 6 mars 2023 à Addis-Abeba, en Ethiopie, après deux sessions des experts tenues respectivement à Accra et Nairobi.

Sur cette question, les évêques ont manifesté leur préoccupation et réaffirmé leur position sur la préservation des valeurs familiales et de la dignité du mariage, qui trouvent leur fondement dans l’Évangile.

Centre d’archivage ecclésiastique et nouveaux statuts

Parmi les autres questions traitées par les prélats, figure également le projet de création d’un centre d’archivage ecclésiastique des six Conférences épiscopales qui composent l’ACERAC. Après débat, les participants ont convenu de baser ce centre à Brazzaville, et non plus à Yaoundé comme initialement prévu.

Les évêques ont également abordé le sujet de la révision des statuts et commissions de l’ACERAC, qui avait été confié à la Conférence épiscopale du Congo (CEC). Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville et président de la CEC a présenté ces dossiers aux participants dans leur nouvelle ossature. Il s’agit notamment de la réactualisation de certaines dispositions du cadre juridique de l’association et de la répartition par Conférence des différentes commissions pour un meilleur suivi du travail, avec efficacité.

La mémoire du cardinal Emile Biayenda

En marge de leurs travaux, les participants ont été reçus à l’archevêché de Brazzaville, et ont eu droit à la visite de la tombe du vénéré cardinal Emile Biayenda en la cathédrale Sacré-Cœur. Ils ont par ailleurs visité les appartements du serviteur de Dieu, assassiné le 23 mars 1977 et qui repose dans la cathédrale de Brazzaville. 

Au terme des travaux, Mgr Edmond Djitangar a salué le bon esprit qui y a prévalu et l’hospitalité légendaire qui a toujours caractérisé les rencontres de l’ACERAC, remerciant notamment l’abbé Antonio Mabiala, secrétaire général de l’ACERAC et son équipe pour l’organisation mise en place.