Ouganda: les Comboniens annoncent Jésus crucifié aux réfugiés
Marie José Muando Buabualo – Cité du Vatican
Depuis plusieurs années, le nord de l'Ouganda est confronté à l'accueil des réfugiés venant du Soudan du Sud, notamment dans les districts de Moyo, Adjumani, Obongi ou Yumbe. Ces déplacés bénéficient de la pastorale assurée par plusieurs missionnaires, qui accompagnent les fidèles provenant de leur paroisse d’appartenance. Ainsi, quatre missionnaires comboniens de la paroisse Sacré Cœur de Jésus de Lomin Kajokeji, au Soudan du Sud, s’occupent de cette pastorale dans un camp de réfugiés de Palorinya dans le district de Obongi. Le curé de cette paroisse, le père Janvier Kabeya Mbenzi, relate ce témoignage comme l’annonce de Jésus souffrant et glorieux.
La pastorale marquée par la catéchèse et la formation professionnelle
La pastorale suivie par cette communauté missionnaire se fait sous forme inclusive, explique-t-il. Elle inclut la population locale dans les activités financées par les organismes internationaux pour la protection des réfugiés. «Dans nos activités, souligne le père Janvier Kabeya Mbenzi, nous incluons 70 % de réfugiés et 30 % de la population autochtone». Il justifie ce choix par la nécessité non seulement de proclamer l'Évangile qui libère, mais aussi, avec un marteau, une enclume et d'autres outils, de former les réfugiés pour les rendre autonomes dans leurs besoins sociaux et humains. «Pour que les valeurs catéchétiques et évangéliques qu'ils acquièrent se traduisent dans leur vie quotidienne par le travail. Cela les protège de la tentation de tomber dans les pièges auxquels ils sont exposés dans leur situation vulnérable de réfugiés», poursuit le curé de la paroisse Sacré Cœur de Lomin.
Proclamer l'Évangile par le Christ crucifié
Annoncer la joie de l'Évangile dans ces conditions difficiles, passe par le discours de Saint Paul de l’annonce du Christ crucifié, privé de sa liberté et de sa dignité mais qui sort vainqueur par la mort sur une croix. Pour le père Janvier, ce ministère pastoral apporte l'espérance dans la foi. «Nous sommes appelés à travailler avec d'autres forces pour rechercher le royaume de Dieu à leur manière», souligne-t-il, en évoquant les difficultés qui s’ajoutent avec la guerre en Ukraine. La ration alimentaire, par exemple, diminue en raison de ces autres conflits. Malgré tout, les pères comboniens présents au camp de Palorinya poursuivent leur chemin de proximité à l'égard des réfugiés sud-soudanais. «Nous cheminons sont à leurs côtés, nous intervenons dans des situations urgentes. Nous insistons sur les enseignements que nous leur donnons, qui s'appuient sur l'aujourd'hui de Dieu comme moment propice pour vivre leur foi, leur espérance et leur charité», conclut-il.
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