RDC: au diocèse d’Idiofa, la joie de servir malgré des nombreux défis
Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican
Le diocèse d’Idiofa est situé la partie sud-ouest de la République Démocratique du Congo; à plus de 680 kilomètres de la capitale Kinshasa. C’«est un diocèse rural, mais avec un passé assez élogieux, ayant été cité comme modèle en matière de développement», témoigne Mgr Moko, qui confie avoir trouvé un diocèse plein d’atouts et qui lui donne beaucoup d’idées. Depuis son arrivée en 2009, l’évêque d’Idiofa assure travailler sur l’évangélisation, son diocèse étant «jeune». C’est l’année dernière qu’a été célébré le premier centenaire d’évangélisation de cette circonscription ecclésiastique.
Poursuivre le travail de l’évangélisation
En entrant dans le deuxième siècle, Mgr Moko estime qu’il y a encore beaucoup à faire: «Jésus à faire connaître, comme le Fils de Dieu, qui vient nous sauver tous et sur toutes les réalités». Ce salut, insiste l’évêque d’Idiofa, «est pour tout homme et porte sur tout l’homme», indiquant par-là «le défi de cohabitation souvent conflictuelle entre les ethnies, entre les générations, …». Accueillir honnêtement le salut apporté par Jésus peut aider à décanter «ce genre de situations», déclare-t-il. Voilà pourquoi l’évêque souligne l’importance de poursuivre la catéchèse, pour mieux faire connaître le Christ.
Synodalité: dépasser les velléités du passé pour pouvoir faire Eglise
La deuxième chose, a relevé Mgr Moko, est la synodalité, «cette capacité de faire Eglise ensemble, avec nos prêtres, nos religieux et religieuses, nos laïcs, nos jeunes». L’évêque d’Idiofa a évoqué la célébration eucharistique présidée par le Pape François à l’Aérodrome de Ndolo le 1er février, ainsi que la rencontre avec les jeunes et les catéchises au Stade des Martyres de la Pentecôte le 2 février; lors de sa visite apostolique au Congo. La participation active de cette jeunesse, de ces catéchistes, des fidèles, des hommes politiques est pour lui un grand signe que l’on peut converger ensemble vers un mieux-être. «Au nom de Jésus-Christ, on ne peut que converger vers le bien et vers le bien de tous», déclare l’évêque, qui veut que dans son diocèse les velléités du passé soient dépassées, «pour pouvoir faire Eglise».
Le développement, un défi énorme à Idiofa
L’aspect du développement constitue un défi énorme dans ce diocèse, fait observer Mgr Moko. Idiofa est une contrée peu construite, avec des routes quasi inexistantes, fait-il remarquer. Le diocèse couvre des vastes zones, dont les territoires de Gungu, Ilebo, Mapangu, Idiofa, Bulungu, etc. Dans ce contexte, l’Eglise est en-avant plan, elle porte les projets du développement de ces regions. Elle est propriétaire et gère des nombreuses œuvres et infrastructures qui rendent d’énormes services à la population. Mais «elles ne suffisent pas et certaines d’entre elles ont vieillit». Il faut les entretenir et en ajouter d’autres pour répondre de manière efficace aux besoins qui se présentent, indique l’ordinaire d’Idiofa.
La santé et l’éducation, parmi les défis pressants
Parmi les défis pressants, Mgr Moko souligne la santé et l’éducation, insistant sur l’urgence d’améliorer les infrastructures, la qualité des soins et l’éducation. Le diocèse est actuellement en train d’équiper un nouvel hôpital, dont le standing doit être meilleur à ce qui existe déjà pour résoudre un problème sérieux. D’Idiofa, pour faire «un examen sérieux», il faut parcourir plusieurs kilomètres, aller soit à Vanga, à plus de 400 kilomètres; soit à Kinshasa, à plus de 680 kilomètres. «La population ne peut pas faire face à ces genres de dépenses».
Concernant l’éducation, Mgr Moko reconnait qu’il existe dans son diocèse «des très bonnes écoles, qui se défendent bien»: le petit séminaire de Laba, le Lycée Lakulanza, Ebwa, Notre-Dame, le Complexe scolaire José Moko, et d’autres écoles des missions. Le diocèse a construit quelques nouvelles écoles et voudrait en construire d’autres, pour que la jeunesse puisse avoir une éducation de qualité. «L’éducation est la voie de l’avenir. S’il y a des personnes qui veulent nous soutenir dans ce sens, mon diocèse est preneur», a lancé Mgr Moko.
Dans cette situation, au-delà de tout, il y a la joie de servir, a déclaré l’évêque d’Idiofa. «La grande béatitude est pour moi: heureux ceux qui rendent les autres heureux». Il s’agit d’apporter aux autres la joie, d’apporter quelque chose dans leur vie, a conclu Mgr Moko.
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