Maurice: le Conseil des religions fait place aux jeunes
Christian Kombe, SJ – Vatican news
«Une nouvelle page à écrire après 20 ans d’existence» du Conseil des Religions. C’est ainsi que le père Philippe Goupille a qualifié le lancement de l’aile "jeune" de l’organisation interreligieuse mauricienne, en présence notamment du président de la République et du secrétaire général du Conseil africain des leaders religieux (ACRL).
La jeunesse prend le relai
«Au moment où nous nous rendons compte, au bout de 20 ans d’existence pour notre Conseil des Religions, que nous pouvons légitimement nous essouffler un peu, voilà que la jeunesse se met en route pour prendre le relai», a déclaré le président de l’institution.
En 2001, le Conseil des Religions de Maurice fut créé à la suite d’un appel lancé par les Nations unies pour l’union et la collaboration des religions dans la recherche de la paix. Dans son discours, le père Goupille a salué la présence du Dr Francis Kuria, secrétaire général du Conseil africain des leaders religieux, auquel le Conseil est affilié. Cette association à la grande famille des chefs religieux de l’Afrique, a-t-il souligné, est «une source de dynamisme et d’encouragement» pour les 11 membres exécutifs du CoR, qui représentent les grandes religions présentes à Maurice ainsi que les diverses confessions chrétiennes (catholique romain, anglican, presbytérien).
Consolider la paix et l’harmonie sociale
Dans un «monde déchiré par la violence, la guerre et l’incertitude» souvent «alimentées par des querelles d’ordre religieux», il est plus que jamais «important pour tous les pays de s’engager dans le dialogue interreligieux», a souligné le président du Conseil. C’est «une des voies les plus importantes pour consolider la paix et l’harmonie sociale», a-t-il ajouté.
S’adressant particulièrement au président de la République de Maurice, Prithvirajsing Roopun, le père Goupille l’a invité à soutenir les efforts du dialogue interreligieux dans l’île, où cohabitent hindous (48,5%), chrétiens (32,7%), musulmans (17,3%), bouddhistes et membres de la foi bahaïe. «Nous avons souvent dit que notre pays est un pays arc-en-ciel, mais de par sa nature l’arc-en-ciel est fragile, il apparait et disparait dans l’espace de quelques minutes», a-t-il déclaré. Pour que les religions contribuent à maintenir cet arc-en-ciel, a-t-il ajouté, «nous avons besoin du soutien de toutes les autorités concernées par la paix sociale».
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