Burkina-Niger: les évêques réunis en Assemblée plénière

Pierre Dalin Domerson – Cité du Vatican

Cette Assemblée plénière des évêques du Burkina-Niger, qui se tient du 13 au 17 juin, représente une opportunité pour ces pasteurs de se pencher à la fois sur la réalité de l’Église et sur le contexte socio-politique et économique des deux pays.

Un contexte national tendu

Dans son discours d’ouverture, le président de la Conférence du Burkina-Niger, Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori, a souligné le contexte national délicat dans lequel se déroule l’assemblée, en raison des attaques terroristes qui se sont généralisées. Il a exprimé son inquiétude face à cette situation, déclarant que «l’insécurité plane sur tous les déplacements dans tous nos diocèses».

Portant son attention sur les conditions de vie des populations, il dénonce des carences en nourriture, eau, électricité, carburant, et médicaments, qui sont devenues chroniques dans le pays. Il a par ailleurs admis que cette situation risque d’asphyxier plusieurs localités.

L’heure au bilan

Cependant, malgré cette situation préoccupante, Mgr Dabiré n’a pas manqué de rappeler l’importance du travail des commissions épiscopales: «L’œuvre des commissions épiscopales est précieuse pour la vie de l’Église qui est communion et pour son apostolat qui est service des hommes». En clôture de son discours, le président de la Conférence a exhorté les commissions de continuer à contribuer de manière significative au renouvellement de l'Église au Burkina et au Niger, en cette période de célébration du jubilé de 125 ans d'évangélisation qui se prolongera jusqu'en janvier 2025.

En dépit des défis sécuritaires, cette Assemblée plénière est donc une occasion pour les évêques de s’attaquer à des questions spécifiques et d'échanger sur la situation qui prévaut au Burkina et au Niger. Ces échanges sont cruciaux pour façonner l’avenir de l’Église et la manière dont elle peut continuer à servir les hommes dans ces pays.