Ghana: les évêques alertent sur la menace terroriste
Avec Fides
Les autorités burkinabées ont annoncé la mort de 20 membres de la milice volontaires pour la défense de la patrie (VDP) samedi 27 mai. Le lendemain, ce sont 20 autres personnes qui ont perdu la vie à Bourasso dans la province de la Kossi, près de la frontière malienne. L’armée de l’air a répondu par des frappes aériennes tuant près d’une trentaine de djihadistes. De son côté, le gouvernement burkinabé a doublé le nombre de miliciens de la VDP qui compte désormais 100 000 hommes.
Une situation préoccupante pour le Ghana
Ce 31 mai s’est tenu au Ghana une session de dialogue régional sur l'évolution des conflits dans la région du Bono à Sunyani. La réunion organisée par le Secrétariat national catholique ghanéen a fait rencontrer des chefs traditionnels, des représentants d'organismes religieux, des services de sécurité, des groupes de jeunes, des hommes politiques, des associations professionnelles et des lycéens.
Lors de cette réunion, le président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC), Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, a demandé de prêter attention aux menaces terroristes provenant des pays voisins tel que le Burkina Faso. «Chacun doit faire sa part pour contribuer à promouvoir la paix, la stabilité et la cohésion sociale» a-t-il déclaré.
La présence d’un conflit latent au nord, à la frontière avec le Burkina Faso pourrait être un terrain propice à l’infiltration djihadiste. Alors que les peuples Mamprusi et Kusasi se battent depuis des années pour des questions de propriété foncière, les terroristes pourraient apporter un soutien militaire aux deux camps afin de s’assurer des alliés locaux. Cela permettrait d’initier une insurrection contre le gouvernement ghanéen, craignent les évêques qui estiment que cette éventualité est probable dans la mesure où les groupes djihadistes ont déjà procédé ainsi dans les pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Mali ou le Burkina Faso.
Le risque s’est accru depuis que des djihadistes ont effectué des frappes à seulement 65 km de la ville ghanéenne de Bawku. Pour éviter cette infiltration, la GCBC soutient les initiatives qui œuvrent pour la résolution des conflits régionaux.
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