Les responsables religieux en médiateurs de la crise en Guinée-Bissau
Joris Bolomey, avec agences - Cité du Vatican
Le président de Guinée-Bissau José Mário Vaz en appelle à la médiation des autorités religieuses pour sortir le pays ouest-africain de deux ans d’une profonde crise politique. «La tâche assignée par le président aux chefs religieux est d'essayer de rassembler les parties», a déclaré à l’agence de presse chinoise Xinhua l'évêque de Bissau, José Camanté Na Bissingue à la tête du groupe religieux.
Le pays connaît de fortes turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son premier ministre, Domingos Simoes Pereira, président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) . Les pourparlers, menés par le président guinéen Alpha Condé, avaient abouti à l’accord de Conakry en octobre 2016.
Cette proposition de sortie de crise demande de nommer un nouveau premier ministre et de mettre en place un gouvernement comprenant des membres du PAIGC. Un nouveau chef du gouvernement, Umaro Sissoco Embalo, a prêté serment en décembre, mais le PAIGC l'a rejeté, accusant le président Vaz de violer l'accord demandant un choix consensuel.
Selon plusieurs observateurs, trois points entravent l'application de l'accord de Conakry : le choix d'un Premier ministre de consensus, la formation d'un gouvernement d'union et le retour sans conditions de 15 dissidents du PAIGC, exclus pour leur fidélité au président José Mario Vaz. La direction du PAIGC a annoncé qu'elle accepterait cette réintégration seulement si les députés reviennent au parti «comme de simples militants».
Le groupe de religieux a été reçu jeudi 28 décembre par Domingos Simões Pereira, leader du Parti africain de l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, la principale force politique du pays. Les religieux doivent rencontrer aussi le président du Parti de Rénovation social (PRS), Alberto Nambeia, ainsi que le coordinateur du groupe des 15 députés exclus du PAIGC, Braima Camará.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici