Méditation du frère Alois à Bâle
«Comment communiquer aux jeunes réunis à Bâle le cri de douleur qui monte de la misère, de la violence, de la fragilité extrême dont nous avons été témoins en Afrique ?». La question a été posée par le frère Alois, lors d’une méditation le 29 décembre au soir dans le cadre de la 40e Rencontre européenne de Taizé.
Pour y répondre, le prieur de la communauté œcuménique est revenu sur un voyage de deux semaines qu’il a effectué en octobre dernier au Soudan du Sud et au Soudan, «afin de mieux comprendre la situation de ces deux pays et de prier auprès de ceux qui sont parmi les plus vulnérables de notre époque».
Le Soudan du Sud, né de la partition du Soudan en 2011, est le plus jeune Etat de la planète. Il possède de riches réserves pétrolières mais ne réussit pourtant pas à se sortir d’une inflation galopante, à éviter les famines à répétition ni à mettre un terme à la guerre civile qui dure depuis 2013.
Après avoir pris en exemple les situations de détresse dans laquelle se trouvent de nombreuses femmes et mères de cette région, le frère Aloïs a annoncé aux jeunes venus l'écouter que «quand nous entendons de près le cri d’un être meurtri, quand nous regardons dans les yeux, quand nous écoutons, quand nous touchons ceux qui souffrent, nous nous rapprochons de Jésus pauvre parmi les pauvres, ils nous font entrer dans une plus grande intimité avec lui».
«La rencontre personnelle avec les plus vulnérables fait découvrir la dignité de l’autre et donne de recevoir ce que transmettent même les plus démunis, a t-il poursuivi. N’apportent-ils pas une contribution irremplaçable à la construction d’une société plus fraternelle ? Ils nous dévoilent notre propre vulnérabilité, a expliqué le frère Alois. Par là ils nous rendent plus humbles, plus humains. Et paradoxalement une joie est donnée, ce n’est peut-être qu’une étincelle, mais c’est une joie vraie que partagent avec nous les plus pauvres,» a t-il conclut.
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