Le cardinal O’Malley réaffirme l’engagement du Pape envers les victimes d’abus sexuels
Samuel Bleynie – Cité du Vatican.
Le cardinal 0’Malley a estimé «compréhensible» que les affirmations tenues par le Pape François lors de son voyage apostolique au Chili aient été «la source d’une grande douleur» pour les victimes d’abus sexuels. «Des expressions qui portent le message selon lequel “Si vous ne pouvez pas prouver vos accusations, alors vous ne serez pas cru” provoquent un sentiment d’abandon de la part de ceux qui ont souffert des violations criminelles et répréhensibles de leur dignité humaine; et relègue les victimes dans un exil de discrédit», assure l’archevêque de Boston.
«Je ne peux pas dire pourquoi le Saint-Père a utilisé les termes spécifiques qu’il a utilisés», poursuit-il, expliquant ne pas avoir été associé aux cas soulevés lors de l’interview. «Ce que je sais, c’est que le Pape François reconnait pleinement les énormes erreurs de l’Église et de son clergé qui a abusé des enfants, et l’impact dévastateur que ces crimes ont eu sur les victimes et sur leurs familles.»
Rappelant avoir accompagné le Pape lors de nombreuses rencontres avec des victimes d’abus, le cardinal O’Malley souligne la «douleur» ressentie par le Pape François devant la «profondeur et l’ampleur des blessures infligées» ainsi que la longueur du processus de guérison, qui nécessite parfois «une vie entière». «Le Pape affirme qu’il n’y a pas de place dans l’Église pour les auteurs d’abus sur mineurs et que nous devons adopter la “tolérance zéro”, parce que ces crimes sont réels et son engagement est de les combattre.»
L’archevêque de Boston conclue en indiquant que ses propres prières et sa peine «iront toujours» aux victimes et à leurs familles. «Nous ne pourrons jamais effacer les souffrances qu’elles ont vécues, ni totalement soigner leur douleur. Dans certains cas, nous devons accepter qu’à la fin, nos efforts pour offrir une assistance soient motifs d’angoisses pour les victimes, et que nous devons prier pour elles en silence.»
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