Madeleine Delbrêl est désormais Vénérable
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
Poète et essayiste, assistante sociale, qualifiée de «l’une des plus grandes mystiques du XXème siècle» par le cardinal Martini, Madeleine Delbrêl initia une voie singulière de la sainteté: celle des gens ordinaires.
Née le 24 octobre 1904 à Mussidan, en Dordogne, Madeleine Delbrêl est la fille unique d’un chef de gare autodidacte cultivé et d’une mère issue d'une famille bourgeoise.
A Paris, intégrée dans un milieu intellectuel et athée, elle s’initie à la peinture, la littérature et la poésie et écrit, dans un poème, à l’âge de 17 ans : «Dieu est mort, vive la mort».
Madeleine Delbrêl engagée dans la cité avec les pauvres
C’est à 20 ans, alors que le garçon qu’elle aime entre chez les Dominicains, qu’elle s’interroge sur sa propre vocation. Elle découvre alors éblouie le Christ. Son engagement au sein du scoutisme et la découverte des pauvres l'orientent vers un projet de vie commune.
Elle s’installe avec deux amies dans une banlieue ouvrière, à Ivry-sur-Seine, un fief communiste, y exerce en tant qu’assistante sociale et fonde les équipes laïques avec l'abbé Lorenzo.
Madeleine Delbrêl, qui choisit une vie laïque entièrement donnée à Dieu, engagée en milieu ouvrier, reste une figure incontournable du rapport des chrétiens avec un monde pluraliste.
Cette femme spirituelle, à la santé fragile qui accordait une attention particulière aux plus pauvres, mourra à 60 ans à Ivry. Son charisme ne cesse de rayonner au sein de nos sociétés. C’est le témoignage du père Jean-Pierre Gay, président des «Amis de Madeleine Delbrêl».
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