Au Brésil, le combat de l’Église en faveur des sans-terre
Il est accusé «d’invasions illégales de terre publiques», «de blanchiment d’argent» et «d’extorsion de fonds auprès de propriétaires terriens». Des accusations qui sont jugées diffamatoires par ses nombreux soutiens et notamment par la Commission pastorale de la terre dont il est membre.
Le Mouvement des Travailleurs sans Terres a dénoncé sur les réseaux sociaux «une mesure qui satisfait l’esprit des propriétaires fonciers de la région».
Le père José Amaro Lopes a également reçu le soutien de Mgr Joao Muniz Alves, l’évêque de la prélature du Xingu et de son prédécesseur Mgr Erwin Kräutler, qui ont salué son travail auprès des populations. «Nous manifestons notre solidarité fraternelle à cet infatigable défenseur des droits humains, de la régularisation foncière, de la réforme agraire et des paysans sans-terre», a ainsi déclaré Mgr Erwin Kräutler.
Cette arrestation a semé le trouble et suscité un vive émoi parmi les habitants d’Anapu. Les proches du père José Amaro Lopes sont inquiets d’autant qu’il a été incarcéré dans la prison d’Altamira où se trouve l’un des commanditaires de l’assassinat de Sœur Dorothy Stang. Cette religieuse de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Namur, très proche du père Amaro avait été assassinée le 12 février 2005 pour avoir défendu les droits des petits paysans.
Que signifie cette arrestation? Est-ce le combat du père José Amaro Lopes qui dérange? Le témoignage du frère dominicain Xavier Plassat de la Commission pastorale de la terre.
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