L'assemblée plénière de l'épiscopat brésilien se tient dans le sanctuaire marial d'Aparecida L'assemblée plénière de l'épiscopat brésilien se tient dans le sanctuaire marial d'Aparecida 

Brésil: l'assemblée plénière des évêques évoque le cas Lula

Les évêques du Brésil sont réunis en assemblée plénière à Aparecida. Au centre des discussions, la situation des séminaristes et la formation des prêtres, mais aussi la crise politique en cours dans le pays.

Silvonei Protz - Aparecida et Manuella Affejee - Cité du Vatican

Plus de 400 évêques sont réunis jusqu’au 20 avril pour cette 56e assemblée plénière; l’épiscopat veut concentrer ses travaux et discussions sur la situation des séminaristes et surtout la formation des prêtres, à la lumière de l’instruction Ratio Fundamentalis Institutionis sacerdotalis, publiée le 8 décembre 2016. Les participants choisiront également les délégués qui iront à Rome en octobre prochain, afin de participer au synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel.

Les évêques brésiliens se penchent également sur la situation complexe de leur pays; l’incarcération, -après moult péripéties-, de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva pour des faits de corruption  a profondément bouleversé la société brésilienne, et jeté une lumière crue sur les clivages et les tensions qui la traversent.

Dans un tel contexte de crise, le cardinal Odilo Scherer, archevêque de Sao Paolo, insiste sur la nécessité, pour les pasteurs, d’offrir une parole d’apaisement et de sagesse à l'adresse des fidèles et de l'ensemble de la société.

L’Eglise a suivi l’affaire Lula de très près. «Dans le passé, il a fait de bonnes choses, mais les accusations de corruption dont il fait l’objet sont très graves, et cela doit être clarifié», affirme l’archevêque pauliste, qui tente toutefois de temporiser : «Pour le moment, les institutions du Brésil, même si elles ne sont pas parfaites, tiennent bon. La démocratie brésilienne est encore dans une phase ‘adolescente’, (…)  Mais elle est en chemin vers une plus grande maturation. C’est un processus qui doit être respecté», estime le cardinal Scherer.

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13 avril 2018, 15:46