Sommet des Amériques: les évêques péruviens adressent un message aux participants
Manuella Affejee (avec SIR)- Cité du Vatican.
Ce sommet, font remarquer les évêques, intervient dans un moment important de la vie politique et civile du pays. Les premiers mois de l’année ont en effet été agités au Pérou, suite à la mise en cause du président Pedro Pablo Kuczynski dans le retentissant scandale de corruption autour du géant brésilien du BTP Odebrecht. Après plusieurs semaines de tensions et de manifestations populaires, Kuczynski avait présenté sa démission, et a été remplacé dans la foulée par son vice-président, Martin Alberto Vizcarra. Dans un tel contexte, le souci de «l’ordre démocratique» doit prévaloir sur toute autre considération, déclarent les évêques.
Lutte contre la corruption
Dans le message adressé aux participants du sommet, l’épiscopat péruvien insiste sur l’importance de lutter contre la corruption, comme l’avait indiqué le Pape François lui-même, lors de sa récente visite dans le pays. «Les évêques du Pérou apprécient le dialogue qui se développera sur chacun des thèmes à l’ordre du jour de ce sommet, les rencontres entre la société civile et les représentants du gouvernement, ainsi que les débats qui, sans aucun doute, contribueront à l’adoption de mesures concrètes pour prévenir, combattre et mettre fin à ce fléau qui menace l’espérance et le développement des populations américaines», peut-on lire dans ce document.
Absence des présidents américain et vénézuélien
Depuis 1994, les chefs d’Etat du continent américain ont pour habitude de se réunir tous les 3 ou 4 ans, afin d’évoquer ensemble les principaux enjeux et questions du moment. La crise que connait le Venezuela devrait, en toute logique, occuper une bonne partie des discussions, cela, en dépit de l’absence du principal concerné; le président Nicolas Maduro a en effet annoncé qu'il ne se rendra pas à Lima, arguant que sa sécurité n’y serait pas suffisamment assurée.
Autre absence notable, celle du président américain Donald Trump, qui a annulé sa participation à la dernière minute, mandatant à sa place son vice-président Mike Pence. Officiellement, le locataire de la Maison Blanche a invoqué le dossier syrien, dont l’importance et l’urgence requerraient sa présence à Washington. Quoi qu’il en soit, cette défection de Donald Trump ne contribuera pas à apaiser les relations tendues qu'il entretient avec ses voisins du Sud, notamment avec le Mexique.
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