Treize morts dans des attaques contre des églises indonésiennes
Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican
La matinée du dimanche de l’Ascension fut sanglante en Indonésie. Trois églises ont été attaquées dans trois endroits différents à dix minutes d’intervalle, dans la ville de Surabaya, deuxième ville d’Indonésie, dans l’est de l'île de Java. Treize personnes sont mortes et 40 blessées. Une attaque qui vient d'être revendiquée par l'organisation de l'Etat Islamique (EI).
La télévision a diffusé des images d'une personne conduisant sa moto à proximité d'une église avant qu'une explosion ne se produise. D'autres images montraient un véhicule en feu d'où s'élevait une colonne de fumée noire. Des démineurs de la police ont part ailleurs désamorcé des bombes à la Gereja Pantekosta Pusat Surabaya (Eglise pentecôtiste du centre de Surabaya).
Des images diffusées par les médias montraient un corps gisant devant une porte de l'église catholique Santa Maria à Surabaya et des membres de la police scruter les lieux au milieu des décombres. Au moins un assaillant a été tué quand la bombe à explosé à Santa Maria, a indiqué la police.
Une montée de l'intolérance religieuse en Indonésie
«J'étais effrayé. Beaucoup de gens criaient», a raconté à l'AFP Roman, un homme de 23 ans témoin de l'explosion à cette église. Ces attaques surviennent quelques jours après qu'un policier et un détenu ont été tués au cours de violents affrontements dans une prison de haute sécurité dans la banlieue de la capitale Jakarta. L'EI avait revendiqué l'incident mais la police indonésienne avait écarté l'implication de ce dernier.
L'intolérance religieuse a augmenté ces dernières années en Indonésie, pays de 260 millions d'habitants dont près de 90% sont de confession musulmane, mais qui compte aussi des minorités comme les chrétiens, hindous et bouddhistes.
D'autres attaques visant des églises se sont produites ces dernières années à travers l'archipel d'Asie du Sud-Est.
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