Avortement en Argentine: l'épiscopat exprime sa tristesse
«La Chambre des Députés de la Nation a approuvé le projet de dépénalisation de l'avortement. Cette décision nous blesse en tant qu'Argentins.»
Dans un communiqué daté du 14 juin, la Commission exécutive de la Conférence épiscopale d'Argentine et la Commission épiscopale des Laïcs et de la Famille (CELAF) reviennent sur l'approbation, après vingt-deux heures de débats intenses, de la loi autorisant l’avortement, par 129 voix contre 125, pendant les 14 premières semaines de grossesse.
Un besoin de davantage de dialogue
Dans le communiqué, les évêques argentins écrivent que «la douleur d'oublier et d'exclure l'innocent» doit être transformée en force et en espoir, pour continuer à se battre pour la dignité de toute vie humaine. Et dans ce sens, ils réitèrent la nécessité d'un «dialogue» dans le débat législatif.
«La situation des femmes face à une grossesse inattendue, l'exposition à la pauvreté, la marginalisation sociale et la violence de genre, restent sans réponse, écrivent les évêques. Ils notent qu’un autre traumatisme a simplement été ajouté, l'avortement. Nous sommes toujours en retard.»
«Nous avons l'opportunité de chercher des solutions nouvelles et créatives pour qu'aucune femme ne doive aller à l'avortement», ajoutent les prélats dans leur déclaration. Et ils précisent que c’est au Sénat, où le texte doit désormais être adopté, que ces projets s’élaborent «pour répondre à des situations conflictuelles, et reconnaître la valeur de toute vie et la valeur de la conscience».
«Vivre le débat comme une bataille idéologique nous éloigne de la vie de personnes spécifiques» et montre que ce n'est que grâce à «un dialogue calme et réfléchi» que l'on peut répondre à ces situations, insistent les évêques.
«Nous voulons remercier toutes les personnes qui, avec un respect sincère, ont exprimé leurs idées et leurs convictions, même si elles ont été différentes des nôtres», conclue l’épiscopat argentin. «Avec humilité et courage», les évêques proposent «de continuer à travailler au service et au soin de la vie».
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