Migrants: la Caritas montre l’exemple d’intégrations réussies
Delphine Allaire, à Rome
Sous les voies ferrées de la gare centrale de Termini, l’effervescence est palpable entre les murs du restaurant solidaire de la Caritas Italie, accueillant tous les soirs les sans-abris et les pauvres de Rome. Ce midi, c’est jour de fête, les tables sont dressés, les cuisiniers affairés pour permettre à la cinquantaine de bénévoles de partager un moment, un repas, avec près de 50 migrants d’horizons divers. Une occasion de rencontre inespérée, se réjouits Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis, soulignant la nécessaire dignité présidant la philosophie de l'accueil.
Cet accueil digne, c’est bien ce qu’a reçu Korkiss Diallo, jeune Ivoirien de 23 ans, désormais bilingue italien, qui a fui son pays à la suite de la guerre civile en 2011. Arrivé en Italie après un détour libyen douloureux - trois mois de prison-, il traverse la Méditerranée et se retrouve pris en charge par une famille italienne grâce à l'entremise de la Caritas. Il suit une formation pour devenir pizzaiolo sur la péninsule.
L’espérance d’un avenir meilleur et la quête d’un travail sont eux aussi les soucis principaux de Nourhouda Toutenane, algérienne, mère de 2 fillettes menacées dans son pays d’origine, qui s’est réfugiée dans la Ville éternelle depuis maintenant deux ans. Elle, a lâché travail, amis et mari, pour bâtir cette nouvelle vie.
Le 26 juin prochain, ce sera au tour du chef de l’État français, Emmanuel Macron, de partager un repas avec des migrants de Rome. En visite officielle au Vatican, il prendra très tôt dans la matinée un petit-déjeuner en compagnie de réfugiés aidés par la communauté Sant’Egidio, selon les informations révélées par l’hebdomadaire français La Vie le 19 juin.
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