Le combat des évêques du Salvador contre la privatisation de l’eau
«Cette loi est absolument antidémocratique et sans légitimité», ont déclaré les évêques salvadoriens le 12 juin lors d’une conférence de presse, affirmant que «l’eau n’était pas une marchandise à soumettre aux règles du marché».
Selon l’épiscopat, il appartient ainsi à l’État d’être le garant légitime du droit à l'eau pour tous, et par conséquent, de se positionner contre sa privatisation.
Partant du prémisse que l’eau constituait un élément essentiel de la vie humaine, les évêques ont tenu à aborder le problème par le prisme de la pauvreté. «Notre peuple, qui exige de l’eau propre dans toutes les maisons, ne pourrait pas payer les coûts si ce liquide vital devenait une marchandise soumise aux lois du marché», ont-ils scandé.
Dans son encyclique Laudato Si’, le Pape François rappelait combien l’accès à l’eau potable était un droit humain fondamental, conditionnant la survie des personnes. De même, l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) reconnaissait en 2010, «le droit humain à l'eau».
Depuis avril 2015, le gouvernement du Salvador a décrété une situation d'urgence nationale en raison du manque d'eau, principalement dans le centre du pays, à cause d'une sécheresse prolongée causée par le changement climatique. Une étude du Bureau pour la défense des droits de l'homme (PDDH), publiée en 2016, concluait que cette crise de l'eau rendrait impossible la vie au Salvador d’ici 80 ans.
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