Sant’Egidio organise une veillée de prière pour l’Italie
La longue séquence de confusion qui a suivi les élections du 4 mars a beaucoup fatigué et crispé les Italiens. Le nouveau gouvernement est maintenant installé, mais le climat de tension qui a prévalu ces derniers mois risque de laisser des traces dans la société italienne. La protection des couches les plus faibles de la population et la promotion du bien commun semblent s’être effacés derrière des jeux d’appareil et des postures vouées à installer des rapports de force au sein de la nouvelle coalition au pouvoir.
C’est pour cela que la Communauté de Sant’Egidio a décidé de promouvoir une Veillée de prière pour l’Italie, invitant tous les chrétiens et plus largement, tous les hommes et femmes de bonne volonté et tous les citoyens du pays à se mobiliser, afin de se rassembler pour défendre des valeurs de «culture, sympathie humaine, solidarité et engagement pour la paix». Elle sera présidée ce jeudi 7 juin à 18h15 par le cardinal Bassetti, archevêque de Pérouse et président de la Cei, en présence de nombreux autres évêques.
La prière comme premier instrument d’unité
Interrogé par nos collègues italiens, Marco Impagliazzo, le président de Sant’Egidio, rappelle que face aux fractures de la société et à la défiance de nombreux Italiens envers la classe politique, «le premier instrument que nous avons est la prière, pour que notre pays redevienne uni et aussi conscient, convaincu de ses possibilités».
Immigration, pauvreté et famille
Marco Impagliazzo précise qu’au centre des problématiques actuelles se situe la question de l’immigration: «ce grave problème ne peut pas être traité comme un thème de campagne électorale, mais doit être affronté dans sa complexité et son caractère dramatique, en ayant bien à l’esprit le fait que l’Italie tire des bénéfices de l’immigration». Il rappelle aussi l’importance d’un meilleur soutien des familles et de tous ceux qui sont frappés par la pauvreté, sous ses formes anciennes comme ses formes nouvelles.
La responsabilité des chrétiens
Il remarque aussi que les chrétiens ont un rôle central à jouer pour la transformation du pays. «Il y a une politique qui peut être faite et vécue par les chrétiens, mais il faut une passion civile. Le rôle des catholiques et toujours d’être le ferment, le levain de la société. L’Église est présente du nord au sud et elle a quelque chose à dire, il ne faut pas un nouveau parti catholique ni un front pour une quelconque croisade, mais se mettre au service du pays», insiste le président de Sant’Egidio.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici