Les évêques d'Afrique orientale appuient la paix dans la région
«Si les dirigeants des pays actuellement en conflit le veulent, ils doivent simplement se rendre compte qu'ils ont la sagesse de pouvoir résoudre leurs problèmes; ils peuvent s'asseoir sous un arbre et parler; ils n'ont pas besoin de grands centres de conférence ou d'hôtels cinq étoiles». C’est par ces fortes paroles que s’est exprimé le cardinal éthiopien Berhaneyesus Demerew Souraphiel, président de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique de l'Est, qui réunit actuellement en assemblée plénière les évêques catholiques de rite latin ou oriental de Djibouti, d'Érythrée, d'Éthiopie, du Kenya, de Somalie, du Soudan et du Soudan du Sud.
Le travail des évêques
Lors de cet événement, le cardinal Souraphiel, archevêque d'Addis-Abeba, a aussi fait part de son souhait de voir le Soudan du Sud emboiter le pas au désormais emblématique cas de l’Ethiopie et de l’Erythrée, frères ennemis ayant signé un armistice après vingt ans de guerre larvée et de tensions continuelles.
Le président des épiscopats d’Afrique orientale en a ainsi profité pour rappeler qu’il y a neuf mois de cela, l’Amecea avait déjà envoyé une délégation pour une visite de solidarité en Erythrée, prémices des actuelles initiatives de paix et d’unité qui germent entre les deux peuples.
Les encouragements du Saint-Père
Début juin, le nouveau ministre éthiopien Ahmed Abiy annonçait son intention d’appliquer l’accord de paix signé en 2000 avec l’Erythrée, et d’appliquer les conclusions de la commission internationale indépendante sur le tracé de la frontière.
C’est une «bonne nouvelle», «historique» même, s’était réjoui le Pape François lors de l’angélus dimanche 1er juillet. «Qu’une telle rencontre puisse allumer la lumière de l’espérance pour ces deux pays de la Corne de l’Afrique et pour l’ensemble du continent africain» a-t-il ajouté.
La fin d’un conflit de 20 ans
Ce week-end du 14 et 15 juillet a vu une étape supplémentaire franchi dans le processus de paix. Cinq jours après le voyage historique du Premier ministre éthiopien à Asmara en Erythrée, c’est le président érythréen qui était en visite dans la capitale éthiopienne d’Addis-Abeba. «Nous ne sommes plus les peuples de deux pays. Nous sommes un», a déclaré samedi le président érythréen, Issaias Afwerki.
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