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La 19ème assemblée plénière des évêques d'Afrique de l'Est se tient du 17 au 23 juillet à Addis Abeba en Éthiopie. La 19ème assemblée plénière des évêques d'Afrique de l'Est se tient du 17 au 23 juillet à Addis Abeba en Éthiopie. 

Éthiopie: les leaders religieux ont besoin d’une formation en relations internationales

Le père Patrick Devine, prêtre missionnaire irlandais en Afrique, fondateur et actuel président du Centre Shalom de Nairobi (Kenya) s’est exprimé à la tribune de l’assemblée plénière des évêques d’Afrique orientale (Amecea), le 18 juillet à Addis Abeba. Il s’est alarmé d’une politisation du religieux et d’une spiritualisation des forces politiques en Éthiopie.

Une semaine après la fin officielle de l’état de guerre avec sa voisine érythréenne, l’Ethiopie vit une période de paix qu’elle a rarement connue en vingt ans. Puissance majoritairement chrétienne orthodoxe – un des plus vieux berceaux de la chrétienté après l’Arménie - les tensions  entre musulmans et chrétiens ne sont pas encore totalement apaisées et les extrémismes religieux n’ont pas encore disparu de l’horizon de ce pays de la Corne de l’Afrique. 

Vigilance sur la spiritualisation du pouvoir

Nous devons rester «très attentifs» à «la politisation de la religion et à la spiritualisation du politique», a ainsi alerté le père Patrick Devine, directeur du centre Shalom de Nairobi lors de l’assemblée des évêques de l’Amecea qui se tient dans la capitale éthiopienne jusqu’au 23 juillet.

Intolérants de l’intolérance

Dans son discours sur les fondamentalismes, le père Devine a pointé comment ces modes de pensée et de vie très idéologisés visaient «l’éradication des modes alternatifs d’existence». «Le terrorisme est l'outil violent de l'extrémisme utilisé pour purger la société de la grâce, d'imposer sa propre vision du monde et de la foi», a-t-il affirmé, prônant une réponse «paradoxale» à ce mal: «Nous devons être intolérants à cette intolérance».  

Former les responsables religieux

Les raisons d’une pareille intolérance sont nombreuses, estime le père Devine. «L'extrémisme religieux porte atteinte au développement économique et aux perspectives de vie de populations entières», a justifié le prêtre missionnaire, plaidant alors pour «une plus grande formation des chefs religieux et des séminaristes».

Cette nécessité de formation au niveau ecclésial de la société se fait sentir particulièrement sur des questions de paix, de développement, d’étude comparée des religions et de relations internationales. «C’est essentiel», a apprécié le père Devine devant les chefs des épiscopats d’Afrique orientale.

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19 juillet 2018, 16:25