Les évêques chaldéens invitent au dialogue entre l’Iran et les États-Unis
Le Synode 2018 de l’Église chaldéenne, tenu à Bagdad sous la présidence du patriarche de cette Église, le cardinal Louis Raphaël Sako, s’est conclu avec une prière pour la fin de la guerre en Syrie et une invitation à un effort commun pour une paix juste et durable dans la région.
Les évêques ont notamment examiné la «guerre psychologique» qui se joue entre l’Iran et les États-Unis, selon l’expression employée par le président iranien Hassan Rohani. Selon les évêques, pour arriver à une solution, les deux pays devraient adopter la voie du dialogue et de la diplomatie, et non pas chercher à imposer des mesures et des actions punitives qui vont seulement porter atteinte à la population civile. «Les guerres et les sanctions ne mènent qu’à des résultats négatifs, et ce sont les innocents qui en paient les conséquences», avertissent les évêques.
Les patriarches invitent à surmonter les violences qui ensanglantent le Moyen-Orient, prenant l’exemple du lent et courageux processus de renaissance des communautés chrétiennes en Irak après les violentes persécutions de l’État islamique. Ils appellent à un renforcement de l’unité nationale et confirment le soutien de la part de l’Église chaldéenne à ceux qui œuvrent dans cette optique. Ils invitent en outre à rendre l’économie plus solide et à lutter contre le chômage. Ces objectifs devraient être menés en pensant surtout aux nouvelles générations. L’espérance est donc celle d’un gouvernement national fort, qui traite tous les citoyens selon les principes de l’égalité, de la liberté, de la démocratie et du respect du pluralisme.
Toujours selon les évêques, il incombera au futur exécutif irakien d’assurer le retour des familles déplacées, en assurant la reconstruction des maisons et des infrastructures. L’Église chaldéenne ne cache pas ses inquiétudes pour le futur de la région. Le premier devoir est donc d’assurer le retour du plus grand nombre possible de réfugiés dans la plaine de Ninive, la zone avec la plus forte présence chrétienne au nord du pays. Il faudra aussi renforcer la sécurité et développer les activités pastorales, sociales et humanitaires. Dans ce contexte toujours fragile, les fidèles seront appelés à montrer patience et constance, en maintenant vivantes leur foi et leur espérance.
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