Les Ordinaires Catholiques de Terre Sainte face aux défis pastoraux de la région
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Les Ordinaires Catholiques de Terre Sainte présents à cette Assemblée provenaient de Jordanie, Palestine, Israël et Chypre. Deux représentants du Comité Épiscopal des Religieux et de l’Union des Religieuses de Terre Sainte ont également participé, ainsi que Mgr Alberto Ortega, nonce apostolique en Jordanie, et Mgr Leopoldo Girelli, nonce apostolique en Israël, Chypre et délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine.
Un premier axe de discussion : les relations diplomatiques
Mgr Alberto Ortega a d’abord présenté la situation de l’Église en Jordanie. «Les relations avec le gouvernement sont très bonnes. L’Église jouit de la liberté du culte et garde de très bons rapports avec le gouvernement», rapporte le communiqué final de l’Assemblée. Une situation positive liée au «rôle particulier du Roi dans la stabilité politique de ce pays malgré l’absence de sécurité dans les pays voisins».
Mgr Leopoldo Girelli a quant à lui parlé «des relations entre le Saint-Siège et l’État d’Israël et entre le Saint-Siège et l’État de Palestine, et surtout des négociations en cours avec Israël concernant la mise en application des accords déjà signés».
L’accueil des migrants et demandeurs d’asile
Autre sujet essentiel de l’Assemblée : la pastorale des migrants, dont les «joies et défis» ont été évoqués par le père Rafic Nahra, Vicaire patriarcal des migrants et demandeurs d’asile en Israël. Ce dernier a «exprimé le désir d’une coordination pastorale avec Chypre et la Jordanie, pays qui accueillent des milliers de travailleurs étrangers».
Les participants ont par ailleurs écouté «l’équipe Caritas de Jordanie, autour de son travail avec les pauvres et les démunis en Jordanie et surtout avec les réfugiés irakiens et Syriens. Les évêques souhaitent que les donateurs continuent à soutenir les élèves irakiens pauvres qui étudient dans leurs écoles», peut-on lire.
Les demandes de nullité de mariage en hausse
Les discussions ont aussi concerné «le chapitre 8 de l’exhortation apostolique "Amoris Laetitia"», à propos «des couples divorcés et remariés, qui demandent la communion eucharistique». La «déclaration des évêques d’Argentine qui demandent aux pasteurs d’accueillir ces couples, de les accompagner, de discerner au vu de leur situation et d’essayer de les intégrer dans leur paroisse afin qu’ils vivent leur foi d’une façon intense» servait d’appui à l’intervention.
Les évêques ont ensuite «évalué les premiers fruits des motu proprio "Mitis judex Dominus Jesus" pour l’Église catholique romaine et "Mitis et misericors Jesus" pour les Églises catholiques orientales sur le parcours bref de nullité de mariage, pour lequel l’évêque lui-même est juge». Le père Jihad Shweihat, président du tribunal ecclésiastique latin d’Amman a «souligné l’augmentation du nombre des demandes de nullité de mariage, un phénomène récent qui exige une meilleure préparation à la réception de ce sacrement». Les évêques recommandent donc «de rendre obligatoire la session préparatoire au mariage et de réveiller la foi chez ceux qui l’ont perdue».
La prochaine réunion de l’Assemblée des évêques est prévue à Tibériade entre le 12 et le 13 mars 2019.
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