Égypte: Mgr Kyrillos entre tristesse et lassitude après l’attentat contre les coptes
Delphine Allaire- Cité du Vatican
Ils sont l’une des cibles privilégiées de l’organisation Etat islamique en Egypte. 21 coptes tués en Libye en 2015, 25 dans une église du Caire l’année suivante, 44 en 2017 lors du double attentat de Tanta et d’Alexandrie, 28 morts quatre semaines plus tard et enfin ce vendredi. Selon un dernier bilan, au moins 7 personnes ont trouvé la mort dans un bus, cible de l’attaque djihadiste dans la région d’Al-Minya en Moyenne-Egypte. Un bilan qui plonge à nouveau la communauté dans le désarroi, explique, très affecté, Mgr Kyrillos William Samaan, évêque copte catholique d'Assiout, éparchie de Haute-Egypte, que nous avons joint par téléphone.
«Les familles et l’Église souffrent beaucoup, car ce sont des événements qui se répètent. Nous y sommes tant habitués que l’on accepte la volonté de Dieu», observe-t-il.
Cette tragédie pose en tout cas de nombreuses questions sur la sécurité promise par le président al-Sissi, soutenu par une majorité des coptes du pays. En l’occurrence, la route empruntée par ce bus emmenant les pèlerins vers le monastère Saint-Samuel le confesseur n’était pas sécurisée, déplore Mgr Kyrillos, qui en appelle au gouvernement: «Cette route est difficile car elle vient de Libye. C’est une zone difficile à contrôler, nous le comprenons bien mais nous espérons plus de mesures».
Une nouvelle fois, l’heure est donc au deuil. C’est d’ailleurs aujourd’hui qu’ont lieu les obsèques des victimes. En ce moment, prière et espérance sont donc de rigueur a quant a lui affirmé le nonce apostolique en Egypte, Mgr Bruno Musaro, soulignant par la même occasion la proximité de l’Église copte catholique avec sa sœur copte orthodoxe, majoritaire en Égypte.
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