Les évêques polonais demandent pardon aux victimes d'abus sexuels
«Nous demandons pardon à Dieu, aux victimes d’abus, à leurs familles, et à toute la communauté de l’Eglise pour les blessures infligées aux enfants, aux jeunes et à leurs parents», déclarent les évêques dans un communiqué publié à l’issue de leur assemblée plénière qui s’est tenue au sanctuaire marial de Jasna Gora.
Ces dernières temps, relève encore l’épiscopat, l’Eglise est continuellement bouleversée par des nouvelles douloureuses provenant du monde entier et faisant état d’abus commis par des clercs. «Nous affirmons avec tristesse qu’en Pologne aussi, il existe des situations d’abus sexuels sur des enfants et des jeunes de la part de quelques membres du clergé et d’autres personnes engagées dans la vie de l’Eglise».
Des mécanisme de lutte et de prévention existent
Depuis plusieurs années maintenant, l’Eglise de Pologne a mis en place des moyens de lutte et de prévention contre les abus, selon les mesures et procédures décidées d’abord par Benoît XVI, puis par François. Tout signalement, après enquête préliminaire et vérification des faits, est ainsi transmis au Saint-Siège et aux autorités judiciaires compétentes, assure le communiqué des évêques. En outre, un délégué a été nommé au sein de chaque diocèse et chaque grande congrégation ; son rôle ? Collecter des informations sur les cas d’abus sexuels, et fournir une assistance psychologique, légale et pastorale aux victimes. D’autres mesures de prévention sont en cours d’élaboration.
«Nous voulons que les communautés ecclésiales soient un endroit sûr pour les enfants et les jeunes et que leur sécurité devienne une priorité pour toute la société», écrivent les évêques de Pologne qui encouragent les éventuelles victimes à dénoncer le mal qui leur a été fait, aussi bien aux autorités ecclésiastiques qu’aux autorités civiles compétentes.
En 2014 déjà, à Cracovie, l’Eglise polonaise avait fait solennellement acte de repentance pour les crimes sexuels commis par des membres du clergé. Au cours d’une liturgie à huis-clos, en présence des victimes d’abus et de leurs familles, plusieurs évêques, «honteux et contrits», avaient admis avoir longtemps ignoré le problème, et ainsi failli à leur devoir.
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