Le père Cabes invite à vivre Noël avec tendresse en acceptant la faiblesse
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
Dans le monde entier les chrétiens s’apprêtent à célébrer la fête de la Nativité. À Noël, le sapin illuminé enchante petits et grands, les rues se parent de leurs plus belles décorations, les magasins regorgent de victuailles et de cadeaux qui attendent acquéreur. Les familles se retrouvent pour un moment important de convivialité autour d’un repas préparé avec soin.
Noël peut aussi être un moment délicat et douloureux pour les personnes seules, malades, déracinées ou qui vivent des situations d’oppression ou de conflits. Cette fête devient alors synonyme de nostalgie, d’appréhension ou d’angoisse.
Mais que le contexte soit à la fête ou plus sombre, la Nativité est pour tous les chrétiens une annonce révolutionnaire: celle de la naissance de Jésus, le Fils de Dieu qui s’est fait homme.
«Aujourd’hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire», relate l’Évangile de Saint Luc.
Accueillir l’enfant Jésus comme la plus grande des surprises
Le premier Noël est «la plus grande des surprises», observait le Pape François mercredi dernier lors de l’audience générale: «Le Très-Haut est un petit bébé et la Parole de Dieu est un enfant, "incapable de parler"». Le Saint-Père, dans sa catéchèse, a ainsi rappelé que Noël est «la victoire de l’humilité sur l’arrogance, de la simplicité sur l’abondance, du silence sur le vacarme, de Dieu sur l’égo».
Cette fête est donc une invitation à «une ouverture du cœur aux surprises de Dieu». Comment nous y préparer et quel est son sens véritable? Le père André Cabes recteur du sanctuaire de Lourdes souligne l’importance de la tendresse et de l’acceptation de notre vulnérabilité, incarnées par la naissance du Christ. «La grande leçon de Noël, affirme le père Cabes, est un appel à notre tendresse, et un appel à ne pas avoir peur de notre faiblesse».
Choisir la tendresse à l’arrogance
Noël «un chemin de vie» et une invitation à «nous laisser rejoindre dans notre vulnérabilité». «Marie et Joseph sont la tendresse qui enveloppe l’enfant Jésus» et le recteur du sanctuaire de Lourdes insiste sur l’importance d’«assumer la tendresse dans un monde dur», où dominent «l’arrogance et l’individualisme».
«Noël nous rappelle que notre recherche ne doit pas être de dominer l’autre». C’est «un renversement de perspective: nous cherchons Dieu en haut et il est en bas» et «ce petit enfant de la crèche ne doit pas être un lointain souvenir» mais une invitation à être des disciples de Noël afin que «nous soyons chaque jours des amoureux, de la naissance, de la vie, de la tendresse et de la rencontre».
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