Au Sénégal, crispations politiques à l’approche de la présidentielle
Marine Henriot, Delphine Allaire – Cité du Vatican
L’élection présidentielle du 24 février cristallise la tension politique et populaire.
Après l’invalidation de plus de 22 candidatures sur 27, l’opposition manifeste dans les rues de la capitale, ce vendredi 25 janvier. Ils sont donc cinq à concourir pour le palais de l’avenue Léopold-Sédar-Senghor de Dakar: Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Madické Niang et Issa Sall.
Depuis plusieurs semaines déjà, les Sénégalais se révoltent contre les modalités de la campagne. La publication le 15 janvier dernier par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus avait fait monter les tensions.
De nombreux jeunes prennent part à ces manifestations. Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, décrypte le sens de leur mobilisation particulière.
Dans ce contexte, les évêques sénégalais invitent «au calme et à la sérénité». Dans un message paru le 23 janvier, ils en appellent à «la conscience citoyenne de tous, surtout des acteurs politiques, pour adopter des comportements responsables et véridiques, en vue d’une élection crédible, transparente et paisible».
1000 observateurs électoraux envoyés par l’Église
«L’activité politique est un ‘’service’’ qui ne saurait souffrir de la corruption, de la négation du droit, de l’enrichissement illégal, de la justification du pouvoir par la force et de la tendance à s’accrocher au pouvoir», énumèrent entre autres les évêques de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
L’épiscopat sénégalais qui espère préserver le pays «de toute dérive avant, pendant et après l’élection». L’Église sénégalaise va pour ce faire déployer un millier d’observateurs électoraux pour scruter le vote du 24 février prochain.
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