Sœur Bernadette Moriau, une miraculée au service des malades
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Entre sœur Bernadette Moriau et sainte Bernadette Soubirous, quel point commun? Le prénom, certes. Lourdes, certainement. Mais surtout une humilité déconcertante, reflet visible d’une foi à toute épreuve. Comme sa sainte patronne, sœur Bernadette Moriau garde une simplicité touchante, malgré l’extraordinaire venu bouleverser sa vie.
Lorsqu’elle raconte le récit du miracle vécu en juillet 2008, les larmes lui viennent aux yeux. Des larmes de reconnaissance devant ce vertigineux signe d’amour que Dieu lui a montré. «Pourquoi moi ?»: sœur Bernadette n’a pas de réponse, d’ailleurs elle n’en cherche pas. «Je ne suis qu’un instrument, au service de Jésus-Christ et de la Vierge Marie», estime celle qui n’a «en aucun cas demandé la guérison, jamais».
Rester proche des malades
Dix ans après cette expérience de «résurrection», la vie de sœur Bernadette a changé, mais un fil rouge demeure: celui du service, la vocation première de cette franciscaine Oblate du Sacré-Cœur de Jésus, infirmière de formation.
La forme a changé, puisque c’est débarrassée de tous ses appareils et de terrassantes douleurs qu’elle agit désormais. «Je suis devenue pèlerin d’évangélisation», explique sœur Bernadette. La religieuse, qui fêtera bientôt ses 80 ans, se déplace sans compter à travers la France, dans les aumôneries, auprès de groupes de l’hospitalité de Lourdes et de paroisses. Son but: témoigner, servir, réconforter. Sa joie: offrir une parole d’espérance et tourner les cœurs vers Dieu.
En septembre 2018, encouragée par son évêque, Mgr Jacques Benoît-Gonin, elle témoigne dans un livre (Ma vie est un miracle, JC Lattès), aujourd’hui paru en version italienne. Cette nouvelle publication l’a conduite jusqu’à Rome où elle a rencontré le Pape François ce 21 janvier. Un brève entrevue - à l’issue de la messe à la maison Sainte-Marthe - qui a visiblement ému sœur Bernadette, si proche des pauvres et de la spiritualité franciscaine, comme le Saint-Père. Nous l’avons interrogée peu après.
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