Les évêques polonais s’expriment après l’assassinat du maire de Gdansk
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Le message est signé du président de la Conférence des Évêques de Pologne, Mgr Stanislaw Gadecki, qui s’exprime au nom de tout l’épiscopat polonais. À la famille de Pawel Adamowicz, il assure ses prières afin que le Seigneur «donne au regretté défunt la vie éternelle et soulage la douleur de tous ceux qui se sentent accablés par le deuil». Le prélat ajoute que «l’attaque contre le maire de Gdansk et sa mort ont secoué toute la société polonaise, les croyants et les non-croyants, des personnes de différentes opinions politiques et sociales». Il met aussi en garde pour que la tragédie ne soit pas instrumentalisée à des fins politiques. Mgr Gadecki souligne enfin qu’en «ce moment difficile nous avons tous besoin d’unité et de communion, nous avons besoin de prière et de réflexion communes, afin qu’une tragédie semblable ne puisse jamais se reproduire».
Le cardinal Kazimierz Nycz archevêque de Varsovie a célébrée une messe en mémoire du défunt dans la cathédrale de la ville, en présence du président et du premier ministre polonais. «La haine et sa propagation ne mèneront nulle part » a t-il déclaré, souhaitant que la mort du maire de Gdansk «soit l'occasion d'un appel à examen de conscience, surtout en ce qui concerne l'amour fraternel et les activitès sociales des responsables politiques, des médias, mais aussi de l'Eglise».
La Pologne sous le choc
Frappé plusieurs fois avec un couteau par un repris de justice dont les motivations restent peu claires, Pawel Adamowicz, qui a dirigé Gdansk pendant vingt ans, est décédé lundi en début d'après-midi. À l’annonce de la mort du maire, toutes les cloches de cette ville portuaire située au bord de la mer Baltique se sont mises à sonner.
L'attaque s'était déroulée dimanche soir devant quelques centaines de personnes sur un podium dressé pour une action caritative nationale de collecte de fonds pour l'achat d'équipements hospitaliers. L'agresseur, un habitant de Gdansk de 27 ans qui venait de purger une longue peine de prison pour des attaques à main armée, a été mis en examen pour meurtre, a indiqué le parquet. Il risque la réclusion à perpétuité.
Lundi soir, des milliers de personnes se sont rassemblées en silence dans le centre historique de Gdansk pour rendre hommage à Pawel Adamowicz et protester contre la violence. Des rassemblements semblables ont eu lieu dans plusieurs villes polonaises, en particulier à Varsovie, Cracovie, Poznan et Wroclaw.
Le président polonais Andrzej Duda a annoncé que le jour des obsèques Pawel Adamowicz, dont la date doit être décidée par la famille, serait proclamé journée de deuil national.
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