Les scouts et les guides fêtent leur journée mondiale
Colombe de Barmon – Cité du Vatican
Baden-Powell, le fondateur du bien connu mouvement de jeunesse qu’est le scoutisme, est né un 22 février, sa femme aussi. 112 ans plus tard, il sont des millions à fêter son anniversaire et ce d’une manière toute particulière. En hommage à leur grand chef « BP » (prononcer bipi à l’anglaise), les scouts du monde entier ont décidé de créer la Thinking Day, journée de la pensée. Il ne s’agit pas seulement d’avoir une pieuse pensée pour leur fondateur mais aussi d’afficher son engagement, sa fierté d’être scout, de se souvenir de sa promesse et de son devoir de service qui en découle.
«Toujours prêts», les scouts répondent encore à leur devise, un siècle après la création du mouvement. Présents sur tous les continents et comptant 50 millions de membres, le scoutisme est loin d’être démodé. En France, c’est le mouvement des Scouts et Guides de France qui regroupe le plus de membres (80 000) suivi des Scouts d’Europe (30 000) et les Scouts Unitaires de France (29 000). François Mandil, responsable de la communication des Scouts et Guides de France nous éclaire sur le scoutisme d’aujourd’hui.
Une promesse qui a encore du sens même adulte
Au cœur du scoutisme, se trouve la Promesse, prononcée vers 12 ans ou après. Il s’agit d’un engagement pour toute la vie, qui ne s’arrête pas une fois les activités scoutes terminées, nous dit Francois Mandil. «La promesse est un élément central de la pédagogie scoute, c’est un engagement fort. C’est une façon de s’engager devant les autres à faire de son mieux en respectant un code de vie collectif. Quand on prononce sa promesse, c’est une engagement à vie. Baden-Powell disait “N’oubliez pas que votre promesse vous engage pour toute votre vie. Continuez à mettre en œuvre dans votre vie quotidienne ce que l’on attend de vous en tant que scout.”»
Un scoutisme moderne
Contrairement à que l’on pourrait penser, le scoutisme n’est pas passé de mode, il est profondément ancré dans les enjeux que connaît le XXIe siècle. «Le scoutisme a plus de cent ans et il est à la fois profondément authentique, basé sur une méthode éducative qui fait ses preuves, et puis profondément moderne. (…)
François Mandil insiste aussi sur l’apport du scoutisme à la transition écologique que la société va devoir assumer dans les années à venir : «Quand on pense à la société de demain, qu’il va falloir inventer la société post-conversion écologique, nous, dans le scoutisme, on peut dire qu’une société où on vit d’abord en lien les uns avec les autre et en lien avec la nature, c’est une société qui est désirable. Dans cette perspective-là, de ce nouveau monde à construire, on voit bien que le scoutisme a énormément à apporter et qu’il est résolument moderne.»
Apprendre la prise de responsabilité : un défi de notre temps
Le scoutisme a une vocation : celle d’apprendre aux jeunes à prendre des responsabilités et à les assumer. Son système «pour les jeunes et par les jeunes» y encourage. Ils permet à des jeunes d’encadrer des enfants ou des adolescents très tôt et donc à leur confier des responsabilités ; un moyen efficace pour former des citoyens actifs et engagés. Selon Francois Mandil, c’est particulièrement important aujourd’hui , «dans un monde où, on le voit avec l’actualité sociale, on a du mal à dialoguer et à débattre.»
Le scoutisme est aujourd’hui lancé dans de grands défis : celui d’aller à la rencontre des jeunes qui ne sont pas encore scouts, celui de la révolution numérique ou encore celui le changement climatique. Mais globalement, le scoutisme va bien, se réjouit François Mandil. La jeunesse a soif d’engagement ce que lui permet le scoutisme. «Contrairement à l’image que l’on en a, la jeunesse française est très engagée, elle ne demande que ça, elle demande des espaces d’engagements. Et en particulier dans le scoutisme, quand on donne une mission à des jeunes, une mission bénévole, c’est une vraie mission.»
«Il y a peu d’espace où à 20 ans, 25 ans, on vous confie de telles responsabilités, celles du scoutisme : encadrer, accompagner, gérer le budget, la sécurité etc., remarque-t-il. On vous donne de vraies responsabilités et on vous fait confiance. Il y a peu d’endroits, peu d’associations où on donne de telles vraies responsabilités à des jeunes ; ça, ça plait.»
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