Giorgio La Pira, au coeur des exercices spirituels de carême
S’adressant aux membres de la fondation «Giorgio La Pira» qu’il recevait en audience en novembre dernier, le Pape François rappelait combien cet homme politique italien, catholique engagé soucieux du bien commun, restait une figure exemplaire pour tout le pays.
Né en Sicile en 1904, La Pira revient à la foi lors de ses années universitaires et devient tertiaire dominicain dans la foulée. Devenu professeur à Florence, il marque déjà les esprits par sa piété et son attention envers les plus pauvres. Il entre bientôt au parti démocrate-chrétien; en 1951, il est élu maire de Florence pour la première fois, -il sera reconduit dans ses fonctions à 2 reprises. Il exerce aussi des responsabilités au niveau national, en tant que député à l’Assemblée constituante à partir de 1945, puis membre de la Chambre des députés dès 1958.
Celui qui a connu de près la montée du fascisme et les affres de la Seconde Guerre mondiale est un homme profondément épris de paix. Son engagement en faveur du dialogue entre les peuples et les religions lui vaut une renommée internationale. En 1951, il intervient auprès de Joseph Staline pour la paix en Corée. En 1964, il se rend aux États-Unis pour soutenir la loi sur les droits civiques. En 1965, il va à Hanoï pour rencontrer le fondateur de la République du Vietnam, Hô Chi Minh. D’autres théâtres de conflits et de tensions, notamment en Orient, retiennent son attention.
Il entretiendra une correspondance prolifique avec le saint Pape Jean XXIII après son élection au Siège de Pierre en 1958, et sera nommé consultant laïc lors du Concile Vatican II. Surnommé le «saint maire» par les Florentins, La Pira, qui considérait la politique comme un engagement «d’humanité et de sainteté» se retire de la vie publique en 1967. Son décès en 1977 plongera la capitale toscane dans l’affliction.
Le 5 juillet 2018, le Pape François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à publier le décret concernant le reconnaissance des vertus héroïques de Giorgio La Pira.
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