Le Secours catholique recueille la voix des plus précaires
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
En France, le Secours catholique est une nouvelle fois au plus près des préoccupations des citoyens. Dès les prémices du mouvement des Gilets Jaunes, l’organisation a mis en place un grand débat avec les plus précaires, ceux qu’on ne retrouvait pas sur les rond points, ceux qui sont peu habitués à prendre la parole et à être écoutés. Plus de 3 000 personnes ont pris part au débat, de janvier jusqu’à la mi-février. Une population en majorité appartenant au premier décile, c’est à dire vivant avec moins de 700 euros par mois.
«Tout ce qui se dit là, il faut que ça remonte», c’est le nom du rapport, remis dans la matinée du vendredi 8 février au Premier ministre français, Edouard Philippe. Un rapport qui fait d’abord un constat des préoccupations des plus précaires, tel que le délitement du lien social, la dévalorisation du travail, devenu trop rare, trop fragmenté, ou des fins de mois de plus en plus difficiles.
Un débat différent de celui des Gilets Jaunes
Une inquiétude transparaît également à travers ce débat: le mouvement des Gilets jaunes étant majoritairement animé par des personnes qui craignent le déclassement, mais qui vivent au-dessus du seuil de pauvreté, «le risque est grand que le sort, les préoccupations et les idées des personnes les plus en galère soient passés sous silence», détaille le rapport, disponible ici.
Daniel Verger est responsable des Études et des Recherches au Secours catholique.
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