Retraite spirituelle des leaders du Soudan du Sud: il est temps de choisir la vie
Giada Aquilino –Olivier Bonnel- Cité du Vatican
«Un temps de grâce pour demander à Dieu un avenir de paix et de prospérité pour le peuple du Soudan du Sud»: tels ont été les mots du cardinal Parolin mercredi en début d’après-midi en inaugurant cette rencontre. Le Secrétaire d’État du Saint-Siège a transmis le salut de bienvenue du Pape François aux participants. Le Saint-Père clôturera cette retraite ce jeudi après-midi par un discours.
Le cardinal Parolin a rappelé que cette rencontre avait été approuvée par le Pape sur proposition de l’archevêque de Canterbury et primat de la communion anglicane, Justin Welby, également présent au Vatican pour accompagner la retraite. Une initiative, a-t il précisé «spirituelle, œcuménique et diplomatique».
De son côté, l’archevêque Welby a remercié le Saint-Père pour son «hospitalité dans sa maison» Sainte-Marthe et rappelé la sollicitude de François envers le Soudan du Sud, souhaitant que «l’Esprit Saint descende sur tous les leaders du pays», présents à cet évènement ou non. Il a également rappelé la récente visite à Juba de Mgr Paul R.Gallagher, le secrétaire pour les relations avec les États.
La rencontre avec Dieu
Prêchant cette retraite, le père jésuite Agbonkhianmeghe Orobator s’est arrêté sur le sens véritable de la rencontre, un temps «pour rencontrer Dieu», ou plus encore, un temps «où Dieu peut nous rencontrer». Le Seigneur, a-t-il expliqué, «nous parle ici, non pas au téléphone ni sur Twitter ou Instagram, dans un parcours de guérison, de purification et de mission comme “artisans de paix”».
Cette retraite est une invitation à «se parler l’un l’autre» a poursuivi le père Orobator - qui préside par ailleurs la conférence des Supérieurs Majeurs de l’Afrique et de Madagascar -, sans oublier les 13 millions de Soudanais du Sud, afin que l’accord de paix «soit dans nos cœurs».
La méditation sur l’hymne national
Le père Orobator a ensuite étendu sa réflexion sur l’hymne national sud-soudanais “South Sudan Oyee!”, dont les paroles sont une prière tournée vers Dieu, invitant les participants à le déclamer et l’écouter durant la retraite. Dans cet hymne, a-t-il rappelé, Dieu est mentionné deux fois, au début et à la fin, et un «peuple de foi» qui «d’une seule voix», prie, glorifie et exprime leur confiance dans le Seigneur, en «paix et harmonie».
Le ressource principal du pays, a observé le jésuite, ne vient pas de la terre, de l’eau ou du pétrole, mais ce sont les personnes. Le père Orobator a rappelé le jour de l’indépendance du pays le 9 juillet 2011, où tous les Sud-Soudanais de chaque ethnie se sont réunis dans la joie et l’euphorie devant la naissance de leur jeune nation, avec une espérance de paix, de justice de prospérité et de liberté.
Le jésuite a enfin rappelé les très graves conditions de vie de nombreux Soudanais du Sud, soit 7 millions de personnes (presque la moitié de la population) qui sont frappées par la famine, les enfants qui abandonnent l’école à cause des violences intercommunautaires, les 4millions de réfugiés.
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