Une religieuse de 77 ans assassinée en Centrafrique
Le corps mutilé de cette sœur qui appartenait à la petite communauté locale des Filles de Jésus a été retrouvé derrière la maison où elle apprenait la couture aux jeunes filles, pour se construire une vie meilleure. Elle résidait depuis 1996 dans cette commune, et espérait y poursuivre sa mission malgré son âge avancé. «Je ne suis pas seule ! Il y a les filles !», répondait-elle à ceux qui s’inquiétaient de son isolement.
Dans la nuit de dimanche à lundi, ses agresseurs se sont introduits dans sa chambre et l’ont conduite au centre qu’elle tenait au service des jeunes filles, où ils l’ont décapitée. Aucune revendication n’a été exprimée, mais selon un député local, ce meurtre pourrait être lié au trafic d’organes humains, et aux crimes rituels nombreux dans la région. Certaines superstitions, importées du Cameroun local, poussent certaines personnes à commettre des sacrifices humains pour s’attirer la fortune, notamment en vue de la recherche de diamants. Dans certains cas, les parents eux-mêmes ont tué l’un de leurs enfants dans le cadre de ces pratiques ésotériques.
Ce lundi 20 mai, dans la soirée suivant la macabre découverte, les consœurs de sœur Inès ont tenu une veillée de prière. Les funérailles ont été célébrées ce mardi matin.
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