Les évêques vénézuéliens dénoncent la “séquestration de la volonté populaire”
Selon les évêques, une telle décision vient abolir la volonté du peuple vénézuélien qui a librement élu l’Assemblée nationale comme organe de représentation publique. Cette sentence de la plus haute cour du pays constitue un manque de respect et une transgression des engagements pris par les différents organes institutionnels en charge des droits de l’homme, auxquels s’associe la république bolivarienne du Venezuela.
Une décision préjudiciable au fonctionnement démocratique
Le déni de l’immunité compromet gravement le fonctionnement de la démocratie, peut-on encore lire dans la note signée par Mgr Roberto Lückert León, le président de la commission. Il constitue une «séquestration de la souveraineté populaire représentative de ses députés qui est l’essence d’une démocratie». La commission a recensé pas moins de 30 parlementaires actuellement privés de leurs fonctions, de leur immunité, détenus ou en exil. Quatorze d’entre eux sont accusés d’avoir participé activement à la tentative de coup d’État du 30 avril dernier. La cour suprême du pays a même ordonné des poursuites pénales à leur encontre.
Parlement bloqué
La note de la commission épiscopale se conclut en indiquant qu’une «crise politique doit avoir une solution politique», assurant de la volonté des évêques de contribuer à l'élaboration d'une réponse internationale et démocratique à la situation politique et sociale du Venezuela, qui reste tendue.
Ainsi, mardi dernier, les forces de sécurité ont bloqué l’accès du Parlement aux députés de l’opposition ; ceux-ci ont aussitôt dénoncé une tentative de «bâillonnement» du pouvoir chaviste. Ce jeudi, les parlementaires ont finalement pu retrouver les bancs de l’Assemblée, -seule institution contrôlée par l’opposition à Nicolas Maduro-, et reprendre leurs débats.
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