A Cracovie, béatification équipollente de Michal Giedroyc

La célébration est présidée à Cracovie par le cardinal Angelo Becciù, préfet de la Congrégation pour les Causes des saints. En réalité, Michal Giedroyc était déjà reconnu "bienheureux" depuis le décret promulgué par le Pape François, le 7 novembre 2018, lequel reconnaissait les vertus héroïques et confirmait le culte qui lui était rendu par le Peuple de Dieu depuis un «temps immémorable», selon l’expression consacrée. Ce décret précisait qu’il s’agissait d’une béatification "équipollente", c’est-à-dire sans reconnaissance préalable d’un miracle. Cette procédure fut codifiée au XVIIIe siècle par le Pape Benoît XIV dans son œuvre De Servorum Dei beatificazione et de Beatorum canonizatione.

Le bienheureux Michal Giedroyc naît en 1420 dans le Grand-Duché de Lituanie, au sein d’une famille princière. Chétif, de santé fragile, il aurait en outre souffert d’un douloureux handicap. Adolescent, il déserte les réceptions mondaines et les salons pour s’occuper des pauvres et des malades. En 1460, il fait son entrée dans l’Ordre de Saint Augustin de Bystrzyca (Lituanie), avant d’être envoyé dans le couvent de Cracovie. Malgré sa noble extraction , ses connaissances théologiques certaines,  et ses qualités de prédicateur, il refusera d’être ordonné prêtre, se sentant indigne du sacerdoce.

Il nourrit une grande dévotion envers la Vierge Marie, et médite longuement sur la Passion du Christ. Épuisé par un mode de vie austère et les continuelles privations qu’il s’impose, il meurt en 1485, priant à genoux entouré de ses frères de communauté.

Sa réputation de sainteté grandit ; de nombreux fidèles se rendent dès lors sur sa tombe, faisant état d’incalculables grâces et guérisons obtenues par son intercession.

Le bienheureux Michal Giedroyc est cher tant aux Polonais qu’aux Lituaniens. C’est ainsi que la cérémonie de béatification qui se tient ce samedi à Cracovie réunit aussi bien les évêques de Pologne que ceux de Lituanie.