À Notre-Dame de Paris, première messe après l’incendie
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Pour cette messe, «la date qui a été choisie est symbolique», explique Mgr Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame de Paris, cité par La Croix. «Ce sera la fête de la dédicace de la cathédrale, c’est-à-dire de la consécration de l’autel. C’est très important de pouvoir bien signifier au monde que le rôle de la cathédrale est bien de montrer la gloire de Dieu. Célébrer l’eucharistie ce jour-là, même en tout petit comité, sera le signe de cette gloire et de cette grâce», rappelle-t-il. Une trentaine de personnes, dont la moitié sont des prêtres, participeront en effet à cette célébration présidée par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris. Une messe qui se tiendra dans la chapelle de la Vierge, située derrière le chœur de la cathédrale.
Trois initiatives pour conserver l’âme de la cathédrale
Deux mois après l’incendie du 15 avril 2019 qui a détruit la toiture, la flèche et une partie de la voûte de Notre-Dame de Paris, le diocèse tient à rappeler que «la cathédrale est, d’abord et avant tout, un édifice à vocation cultuelle». Cette messe est l’une des trois initiatives menées en ce sens.
Le diocèse a aussi décidé que «les offices habituellement célébrés à Notre-Dame de Paris [le] seront, à compter du 1er septembre 2019», en l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois. C’est là que pourront également être vénérées la Sainte Couronne d’épines et les autres reliques de la Passion du Christ jusqu’alors conservées à Notre-Dame. Les célébrations de plus grande affluence auront lieu à l’église Saint Sulpice, comme par exemple les ordinations du 29 juin prochain.
Enfin, troisième initiative: «une réplique de la Vierge du Pilier, symbole de Notre-Dame, sera installée sur le parvis de la cathédrale, dans un espace de recueillement spécifiquement installé dès que les conditions de sécurité le permettront», précise le communiqué du diocèse de Paris. Une décision prise car «les Parisiens, les touristes et les fidèles du monde entier ont besoin de continuer à se recueillir».
Dons : où en est-on?
Le diocèse constate par ailleurs que «la mobilisation en faveur de la cathédrale se poursuit». Elle prend des formes diverses: «mobilisation des pouvoirs publics nationaux et locaux dès le soir de l’incendie ; mobilisation des architectes et des entreprises qui assurent, dans l’immédiat, la sécurisation de l’édifice ; mobilisation de dizaines de milliers de donateurs, petits et grands, originaires de toute la France, mais aussi du monde entier». «Cet élan montre que Notre-Dame est un symbole unique, en France, mais aussi au-delà», lit-on dans le communiqué.
Au 12 juin, la fondation Notre-Dame a recueilli 15,7 millions d’euros de dons. Le total des promesses de dons s’élève à 377 millions d’euros. Ces dons proviennent de 41 000 particuliers et de 58 entreprises et collectivités publiques françaises et étrangères, précise le diocèse.
Au total, d’après les explications du ministre français de la culture Franck Riester, les différentes fondations ayant appelé aux dons n’auraient encaissé qu’environ 80 millions euros, sur un total de promesses de dons approchant les 850 millions d’euros. La mobilisation est donc conséquente, mais la mise en œuvre progressive.
«Que tous ceux qui se sont mobilisés dès le 15 avril et que tous ceux qui continuent à œuvrer, chaque jour, pour Notre-Dame, qu’ils soient donateurs, architectes, ouvriers du chantier, responsables politiques, soient remerciés chaleureusement pour leurs efforts» a encouragé Mgr Aupetit.
«Nous voulons sauver la cathédrale. Cet écrin splendide a été voulu pour être la manifestation magnifique du génie humain qui rend hommage à l’amour de Dieu qui, pour se donner à nous, s’est fait l’un d’entre nous. Rendons grâce à la foi des bâtisseurs qui ont su unir le génie humain et la grâce divine», avait déclaré l’archevêque de Paris lors de la messe de Pâques du 21 avril dernier.
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