Les jésuites du Honduras dénoncent «la répression aveugle» dans leur pays
«Nous regrettons la grave crise sociale et politique qu'a connue la population hondurienne du fait de la violation historique des droits fondamentaux, de la détérioration de l'État de droit et des pratiques erratiques et corrompues des hommes politiques, et des décideurs de l'administration publique», ont d’abord dénoncé les jésuites du pays.
Surtout, c’est la répression du pouvoir qu’ils visent: «cette répression aveugle a laissé des dizaines de personnes blessées et le meurtre de plusieurs personnes, notamment de Luis Antonio Maldonado; Erick Francisco Peralta et l'adolescente Eblin Noel Corea. Notre solidarité tient à leurs familles et notre engagement à rester fidèle à la recherche de la justice de la foi».
Ainsi selon la Compagnie de Jésus hondurienne, tout effort visant à «redresser la marche du Honduras» doit passer par le «sauvetage des valeurs éthiques» et surmonter le «déclin moral dans lequel le pays est en train de sombrer».
Miser sur une société solidaire dotée de lois justes, «conformément à la dignité de la personne humaine et au bien commun», capable de dialoguer, une société qui ne militarise pas la sécurité et les institutions de l'État. Tel est le vœu exprimé par les jésuites.
D’abord mobilisés contre les réformes de l’éducation et de la santé, les Honduriens expriment aujourd’hui leur mécontentement face au gouvernement et demandent la destitution du président Juan Orlando Hernández. Au fil des jours, la répression s’est intensifiée. Cette semaine, l’on compte trois morts et une vingtaine de blessés, notamment par balle.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici