Le cardinal DiNardo interpelle Donald Trump sur les droits des migrants
L’examen des demandes d’asile doit désormais se faire selon des procédures beaucoup plus strictes et même brutales. Certaines mesures, notamment la séparation des familles, ont provoqué un sentiment de panique dans les communautés immigrées.
Selon la nouvelle loi, les migrants qui arrivent sur le territoire des États-Unis ne pourront présenter de demande d’asile que s’ils présentent une demande pour un refuge sûr dans un pays tiers, qui ne serait accessible qu’en passant par les États-Unis. Concrètement, l’objectif de l’administration Trump est de dissuader les migrants de venir et de sous-traiter ce phénomène dans d’autres pays, comme le Guatemala, avec lequel un accord devait être signé lundi, mais la procédure a été gelée par la Cour constitutionnelle locale en raison d’un risque de perte de souveraineté.
Un «climat de peur»
Le cardinal DiNardo, archevêque de Galveston-Houston, affirme qu’il condamne cette approche de Donald Trump car elle a créé «un climat de peur dans les paroisses et est en train de causer une inacceptable souffrance pour des milliers d’enfants à la frontière, parce que les autorités douanières séparent les familles». Cette méthode qui se veut dissuasive est «insoutenable» pour le cardinal texan.
«Il est contraire aux valeurs américaines et chrétiennes de chercher à empêcher aux personnes d’émigrer ici quand elles fuient pour sauver leurs vies et pour trouver une sécurité pour leurs familles», écrit le cardinal DiNardo. Les États-Unis perdent ainsi leur rôle de «garant du droit d’asile» au sein de la communauté internationale. Le président de la conférence épiscopale américaine appelle donc à une réforme humaine du système de l’immigration qui devrait s’articuler autour des notions de compassion et de dignité, et à se pencher sur les causes profondes de cette crise humanitaire dans les pays de départ.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici