Les évêques philippins s’engagent pour l’environnement
Cette réunion des évêques s’est tenue dans un climat particulier compte tenu du décès, le 26 juin, de Mgr Carlito Cenzon, l’évêque émérite de Baguio au nord du pays, connu pour son combat en faveur de la protection d’une forêt menacée par un projet de route. Devenue une réserve naturelle, cette forêt est célèbre aux Philippines car elle est devenue le cadre d’un feuilleton télévisée.
Dans la continuité de cet engagement de Mgr Cenzon et de l’encyclique du Pape François Laudato Si’, les évêques ont donné leur accord à une lettre pastorale de huit pages intitulée «Appel urgent pour une conversion écologique, espoir face à l’urgence climatique» qui implique 10 mesures concrètes comme la création d’un programme écologique dans chaque diocèse, l’abandon du charbon et autres énergies fossiles ou encore la mise en place de programmes d’autodétermination pour les peuples indigènes.
Un pays vulnérable face aux effets du changement climatique
L’archipel philippin est particulièrement fragile en raison de la concentration d’une grande partie de la population sur les côtes. L’Agence française de développement estime que le pays figure parmi les plus exposés au changement climatique avec «près de 70 % des communes (…) menacées, notamment en zones côtières».
Le gouvernement assume sa part de responsabilité en réduisant ses gaz à effet de serre grâce à un plan d’action coordonné par le Programme de développement des Nations unies ou encore avec la nouvelle loi, votée le 15 mai 2019 par la Chambre des représentants, qui oblige les étudiants à planter au moins dix arbres au cours de leur scolarité pour obtenir leur diplôme.
Mais l’Église entend bien ne pas rester en retrait et faire écho à la préoccupation du Pape François pour «la sauvegarde de la maison commune» mentionnée dans Laudato si’. Mgr Cenzon avait développé des actions très concrètes, comme la plantation de bambous pour lutter contre l’érosion. Son combat est repris à titre posthume dans la lettre pastorale qui prévoit de «prévenir la perte de biodiversité et de la limiter en plantant des végétaux autochtones et des arbres».
(Avec La Croix et Ucanews)
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