Un prêtre assassiné au Nigéria
Le 29 août, le jeune père David Tanko a été arrêté par des hommes armés alors qu'il se rendait au village de Takum, à l'est du Nigéria, dans l'État de Taraba. Il devait y assister à une réunion pour négocier un accord de paix visant à mettre fin à la violente crise qui oppose les peuples Tiv et Jukun dans la région.
Selon des sources locales, les criminels, appartenant peut-être à une milice Tiv, ont tué le père David Tanko, avant de mettre le feu au corps du prêtre et à sa voiture.
11e assassinat de prêtre en Afrique en 2019
Mgr Charles Michael Hammawa, évêque de Jalingo, le diocèse du père Tanko, a fermement condamné ce meurtre. «Dès que nous avons appris sa mort, nous avons été choqués. Le diocèse est en deuil», a-t-il déclaré. «Nous avons prêché la paix et fait des efforts pour amener les deux parties à la table des négociations, a-t-il ajouté. La police d'État m'a promis qu'elle enquêtait sur cette affaire, nous prions pour que les auteurs soient traduits en justice». «Notre principal souci est maintenant de lui donner un enterrement digne de ce nom. Nous ne voulons pas de représailles qui ne feraient qu'empirer la situation», a averti l'évêque, qui a par ailleurs exclu toute responsabilité de groupes islamistes. Les funérailles du prêtre auront lieu le 2 septembre, tandis que son inhumation se déroulera le lendemain au cimetière diocésain de Jalingo.
Le père David Tanko officiait à la paroisse Saint Peter d'Amadu. Depuis le début de l'année, il s'agit du troisième prêtre assassiné au Nigéria, et du onzième prêtre assassiné en Afrique.
L'État de Taraba est confronté à une recrudescence des épisodes de violence ces dernières semaines. Le conflit ethnique opposant Jukun et Tiv, qui remonte au temps de la colonisation britannique, s'est quant à lui intensifié depuis le 1er avril dernier. Une série de raids dans les villages des deux populations a provoqué des morts et des pillages. La violence s'est également étendue à l'État voisin de Benue. En juillet, les gouverneurs des deux États concernés ont lancé un appel à la paix.
(Avec Fides)
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