RDC: la CENCO exhorte le nouveau gouvernement à privilégier l’intérêt du peuple
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
La nouvelle équipe composée de 66 membres est le fruit de plusieurs mois de négociations entre le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition de Joseph Kabila et Cap pour le changement (CACH) de Félix Tshisekedi.
L’abbé Donatien N’sholé espère que la longue attente de ces sept derniers mois sera compensée par la qualité des membres du gouvernement. «Un pays dans le contexte qui est le nôtre ne peut pas bien fonctionner sans gouvernement», rappelle-t-il, illustrant l’inquiétude de l’Église congolaise face au retard pris dans la nomination du premier gouvernement du président Felix Tshisekedi.
Les évêques congolais s’engagent à accompagner ce nouveau gouvernement «s’il améliore les conditions de vie des congolais». Observant qu’il y a «beaucoup de nouvelles figures», le secrétaire général de la CENCO affiche un certain optimisme et veut croire que le pays va «dans la direction du changement». Le 30 décembre dernier, le peuple congolais s’était prononcé clairement en faveur d’«un changement de système de gouvernance» souligne t-il.
Les évêques congolais attendent donc du gouvernent qu’«il travaille dans un nouvel esprit, avec une nouvelle impulsion» afin que les richesses du pays profitent à tous les congolais. Pour l’abbé Donatien N’sholé, «tout est question de volonté politique» et «le plus grand signal qui doit être donné est au niveau éthique» dans la mesure où «la crise que traverse le pays est principalement une crise éthique».
Au terme de leur 56e Assemblée Plénière ordinaire, en juin dernier, les évêques congolais avaient publié un message intitulé «Libérez mon peuple», dans lequel ils recommandaient au futur gouvernement de placer au centre de son action «l’amélioration des conditions de vie de la population, spécialement dans les secteurs de l’éducation, de la santé et au niveau des infrastructures».
Les membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo réclamaient par ailleurs la mise en place d’ «un Comité de lutte contre la corruption» et «la dépolitisation de l’appareil judiciaire».
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