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Le cardinal Malcolm Ranjith (en haut, au centre) lors d'une veillée de prière en mémoire des victimes des attentats - Colombo, 28 avril 2019 Le cardinal Malcolm Ranjith (en haut, au centre) lors d'une veillée de prière en mémoire des victimes des attentats - Colombo, 28 avril 2019 

Attentats au Sri Lanka: les évêques du pays exigent une enquête approfondie

La Conférence épiscopale sri-lankaise (CBSL) demande une enquête «indépendante et impartiale» sur les attentats survenus le jour de Pâques, le 21 avril dernier.

Près de quatre mois après les attaques menées contre trois églises et trois hôtels du Sri Lanka, tous les évêques catholiques du pays demandent pour la première fois que le gouvernement rende justice.

Ces attentats ont causé la mort de 263 personnes, fait 600 blessés, et profondément traumatisé les survivants et la communauté chrétienne du pays. Dans leur lettre, les prélats se plaignent de l'inefficacité du gouvernement. Parmi les 14 signataires se trouve le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, qui, quelques heures après les massacres, avait souligné les carences de l'administration de l'île. Il a ensuite dénoncé ouvertement la connivence du pouvoir politique avec les organisations terroristes.

Identifier clairement les auteurs des attentats

Les massacres de Pâques, font remarquer les évêques, «suscitent encore de la peur et un sentiment d'incertitude dans l'esprit de la population».

Les prélats soulignent «que le plus important est de faire justice en traduisant rapidement les responsables devant la loi», ajoutant que «dans cet effort, il faut éviter toute considération relative à l’ethnie, à la religion ou à d'autres facteurs».

Les membres de la CBSL expliquent qu'ils sont «profondément attristés de voir qu'une enquête juste, équitable et impartiale n'a pas encore été lancée. Nous constatons que plusieurs commissions ont été créées et que leur principal objectif semble être d'identifier les responsables de graves failles dans la sécurité». «Bien que cet engagement soit utile, nous voulons répéter que pour une question de justice, le but ultime de l'enquête devrait être de déterminer qui sont les auteurs, qui les a aidés et qui sont les complices de cet acte odieux. Il est malheureux de constater qu'aucun signe positif ne va dans cette direction», déplorent-ils en conclusion de leur message.

(Avec AsiaNews)

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17 août 2019, 16:19