L’Église compte une nouvelle bienheureuse, une laïque italienne
Le 7 novembre 2018, le Pape François avait reconnu un miracle attribué à l’intercession de Benedetta Bianchi Porro, ouvrant ainsi la voix à sa béatification. Le 2 avril dernier s’est tenu la reconnaissance canonique de la dépouille de la future bienheureuse, une dépouille retrouvée intacte, 55 ans après le dècès. Ce samedi, à Forlì en Emilie Romagne, non loin du village natal de Benedetta, le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, a présidé la messe de béatification.
Grandeur humaine et spirituelle
Lors de son homélie, le cardinal Becciù est revenu sur l’exaltation de la Sainte Croix que l’Église célèbre ce samedi. Cette Croix est le «bois de notre salut» a souligné le cardinal. «Benedetta Bianchi Porro était un vrai témoin de la Croix. Elle a sacrifié sa vie à l'exemple de Jésus et en union avec Lui», a-t-il rappelé.
Sa vie est une existence fascinante, a poursuivi le préfet de la Congrégation pour la cause des saints: «la grandeur humaine et spirituelle d'une jeune femme extraordinairement douée, qui a su surmonter courageusement et traduire dans l’Évangile les conditions les plus négatives qui peuvent accompagner un individu».
Malgré toutes ces souffrances endurées (surdité, paralysie…), sa foi portera Benedetta «à une profonde union avec Dieu dans la prière et donc à un grand héroïsme dans l'exercice de toutes les vertus», a précisé le cardinal Becciù.
En union avec Dieu malgré ses faiblesses
La perte progressive de ses sens ont progressivement laissé encore plus de place à Dieu dans sa vie. «Dès qu'elle a découvert en profondeur le mystère de la souffrance, de la Croix, elle s'est ouverte à l'intimité avec Jésus, réalisant une expérience de lumière et d'amour qui l'a transformée, un chemin d'ascétisme véritable».
Le cardinal Becciù a enfin rappelé combien Benedetta Bianchi Porro irradiait de joie auprès de ses proches, y compris clouée sur un lit d’hôpital, et a cité les paroles de la bienheureuse peu avant sa disparition: «Dans mon épreuve, je ne suis pas désespérée. Je sais que Jésus m'attend au bout du chemin. J'ai trouvé que Dieu existe et qu'il est amour, fidélité, joie, certitude, jusqu'à la consommation des siècles. Bientôt je ne serai plus qu'un nom, mais mon esprit vivra ici parmi les miens, parmi ceux qui souffrent, et je n'aurai pas souffert en vain non plus».
Un esprit toujours vivant aujourd’hui, auprès de ses proches et de très nombreux Italiens.
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