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Le cardinal Etchegaray «entre les mains de Dieu»

«Nous sommes dans les mains de Dieu » : entretien avec le cardinal Roger Etchegaray réalisé, en 2011, par Alessandro di Bussolo pour le CTV (Centre de télévision du Vatican).

Il y a quelques années, en 2011, avant qu’il ne rentre en France, le cardinal Roger Etchegaray nous accordait une interview. L'ancien "médiateur" de saint Jean-Paul II, envoyé dans des territoires en conflit, confiait ses motifs d'espérance, au crépuscule de sa vie. Il s'est finalement éteint huit ans plus tard, le 4 septembre 2019, dans son Pays basque natal. 

«Nous croyons en l’amour de Dieu ;  que Dieu nous aime malgré tout. C’est cela qui est important quoiqu’il arrive. J’en ai vu des malheurs à travers les continents, j’ai souvent été envoyé en mission dans des endroits ou il y a avait eu des inondations des tremblements de terre dans le monde entier, et malgré tout ça, le mal, j’ai toujours compris que Dieu nous aime. Il faut le croire. Croire en Dieu n’est pas facile à côté de tout ce qu’on voit de pas si bon autour de nous, mais il faut croire que nous sommes entre ses mains. C’est lui qui nous guide. Nous sommes dans les mains de Dieu.

Moi maintenant, à la fin de ma vie, après un long chemin et ayant passé plus de 30 ans à Rome au cœur de la chrétienté auprès des tombeaux de Pierre et Paul et vivant auprès des grands Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, je crois pouvoir dire qu’on ne devrait pas trop s’inquiéter, et se laisser guider par l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas un serment que je fais là, c’est une conviction. C’est ce que je crois. Oui, aimez la vie, n’ayez pas peur. Dans le monde aujourd’hui, il y a aussi beaucoup de bonnes choses, des grâces de Dieu. Dieu est avec nous ; Dieu est avec moi. Je le crois et voilà pourquoi je vous ai parlé peut-être avec trop de conviction (…) pas trop, mais (au regard) de ce que je vis et vois là où je vais, partout il y a Dieu.

La vie est faite pour la joie, pour la solidarité pour l’amitié entre les peuples. C’est difficile par ce que nous avons nos limites et parce que des maux sont là. Mais si on a assez de force dans sa foi, on est capable de tout. On est capable de vaincre vraiment le mal et de pouvoir donner le baiser de paix du pauvre à Jésus ; un exemple comme François d’Assise est là pour nous le rappeler. C’est un saint que j’aime beaucoup, François d’Assise.»

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09 septembre 2019, 15:05