Forum de l'OSCE: le Saint-Siège plaide pour une bonne gouvernance
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Le 27 ème Forum économique et environnemental de l’OSCE s’est tenu à Prague du 11 au 13 septembre sur le thème «Promouvoir le progrès économique et la sécurité dans la zone OSCE à travers la coopération énergétique, les nouvelles technologies, la bonne gouvernance et la connectivité à l’ère numérique ». Au cours de la session de clotûre, le Saint-Siège a délivré un message par l'intermédiaire de Mgr Charles Balvo, nonce apostolique en République tchèque.
Le représentant du Saint-Siège est revenu sur l'Acte final d'Helsinki, signé en 1975 et qui a jeté les bases de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Dans ce texte, a précisé le nonce, les États participants ont affirmé que « la protection et l'amélioration de l'environnement, ainsi que celle de la nature et l'utilisation rationnelle de ses ressources dans l'intérêt des générations actuelles et futures , est l'une des tâches les plus importantes de l'humanité.»
Pour le diplomate, le développement économique de tous les pays et les problèmes environnementaux, en particulier en Europe, «ne peuvent être résolus efficacement que par le biais d'une coopération internationale étroite».
La bonne gouvernance au coeur des réflexions
Mgr Balvo a ainsi rappelé que dans son encylique Laudato Si publiée en 2015, le Pape François mettait l'accent sur le lien entre l'environnement, le bien-être et la qualité de vie et la sécurité de nos sociétés. «Les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être dissociés des profondes dégradations sociales et économiques dans de nombreuses sociétés», a précisé le nonce. Par conséquent, a t-il souligné, le Saint-Siège se réjouit de l'attention portée ces dernières années à la dimension environementale dans les débats au sein de l'OSCE.
Le diplomate du Saint-Siège s'est par ailleurs félicité que le "concept de bonne gouvernance" joue désormais un rôle-clé dans les discussions lorsqu'il s'agit d'aborder la dimension économique et environnementale. «Comme le Saint-Siège l'a noté dans le passé, une croissance économique saine et juste -y compris un engagement accru de la part du secteur économique en faveur du numérique- est entravée par l'absence d'une bonne gouvernance publique et d'une bonne gouvernance d'entreprise», a précisé Mgr Balvo. «La corruption, qui endommage et détruit activement les biens de l'humanité, est encore plus préjudiciable.»
La personne humaine au centre
Selon le nonce en République tchèque, «les dispositions et les mécanismes juridiques ne suffisent pas» dans la mise en place de cette gouvernance vertueuse, il faut au contraire «faire progresser une approche plus large de la culture de l'intégrité».
«La gouvernance ne vise pas seulement la bonne gouvernance publique, la transparence et l'obligation de rendre compte, mais cherche aussi à créer un cadre dans lequel le bien commun et la dignité humaine sont respectés dans les domaines économique et environnemental.» a enfin expliqué Mgr Balvo, rappelant que « le sujet et le but de toutes les institutions sociales -et donc également de l'économie - est et doit être la personne humaine».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici