L'Église de France veut répondre à la «contrainte écologique»
Le plus souvent engagé dans la transition écologique, 55 hommes, 49 femmes, 9 prêtres et 4 diacres permanents, selon les chiffres du quotidien la Croix, ont été invités pour «aider» les évêques et leur diocèse respectif à entrer dans une nouvelle dynamique missionnaire, programmée sur trois ans, pour répondre à un enjeu historique, celui de la «contrainte écologique».
«Nous disciples du Christ, qu’avons-nous à dire?», s’interrogeait ce matin le président de la conférence épiscopale. «Grâces en soient rendues au Pape François, nous avons Laudato Si’. Mais qu’en faisons-nous?»
La contribution des laïcs
Aux diocésains invités par les évêques, Mgr Eric de Moulins-Beaufort a demandé d’«intégrer dans leur mission désormais la parole du salut à faire entendre dans ce monde que les transformations peuvent inquiéter». Des transformations de modes de production et de consommation «nécessaires», juge-t-il, car «notre époque restera dans l’histoire comme celle où l’humanité a pris conscience des limites des ressources de la planète».
Une plus grande place est décidément faite aux laïcs. Interpellés dès ce mardi matin par les témoignages de personnes ayant radicalement changé leur mode de vie, un mode d’expression nouveau dans l’hémicycle, évêques et diocésains sont invités à réfléchir «aux conditions et à la mise en place d’une pastorale de l’écologie intégrale», comme l’expliquait début octobre le Comité permanent. Pour les soutenir, des ateliers dédiés à la transition écologique sont également proposés ce mardi après-midi.
Pendant deux jours, la «contrainte écologique» sera au centre des réflexions et, «si l’intérêt de la thématique se confirme», Mgr Éric de Moulins-Beaufort propose de l’approfondir au long des assemblées à venir avec des agriculteurs et des industriels, en examinant la dimension sociale de la transition écologique avec des scientifiques, des techniciens, des philosophes et des théologiens.
La lutte contre la pédophilie, l'exigence d'un travail continu
Les laïcs participeront à la première partie de cette assemblée, avant de laisser les évêques poursuivre seuls, jeudi et vendredi, le travail engagé sur la lutte contre les agressions sexuelles et des abus de pouvoir commis par des prêtres à l’encontre de mineurs ou de personnes vulnérables. Une «révélation» qui «restera, c’est certain» et qui exige un travail continu de la part des évêques. «Nous y sommes engagés, nous allons le poursuivre», déclarait Mgr Éric de Moulins Beaufort.
Prévention des actes pédocriminels, travail de mémoire auprès des victimes ou suivi des prêtres. Les avancées des travaux mis en place l’an dernier seront présentés aux évêques, avec l’audition jeudi matin de Jean-Marc Sauvé, président de la commission éponyme créée pour faire la lumière sur les abus commis depuis les années 1950 par des membres du clergé au sein de l’Église de France.
Les évêques seront également appelés à se prononcer en fin d’assemblée, pour ou contre, «un geste de reconnaissance financière de la souffrance vécue» par les victimes. La question du financement de ce geste sera également posée.
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